Toujours pas de Sosa 2023 pour moi, je vous rappelle que je n’en aurai pas jusqu’en 2031 !


Pour mon mari, il y a bien une Sosa 2023 mais pour laquelle je ne sais rien d’autre que ces prénom et nom. Je n’ai pas avancé sur la branche depuis décembre dernier où j’ai présenté son Sosa 2022 qui est l’époux de la Sosa 2023…


Il me reste donc une chance avec la Sosa 2023 de mes enfants ! Et elle existe et a été trouvée depuis quelques années déjà !


Sosa 1 – mes enfants
Sosa 3 – moi
Sosa 7 – leur grand-mère maternelle
Sosa 15 – leur arrière-grand-mère maternelle
Sosa 31– Geneviève Berthe Émilienne Traisnel
Sosa 63 – Reine-Artémise Ernestine Traisnel
Sosa 126 – Bienaimé Jean Traisnel
Sosa 252 – Michel François Traisnel


Sur la piste de la Sosa 2023, je mettrai donc aujourd’hui à l’honneur Michel François Traisnel, le Sosa 252 de mes enfants.

Son histoire commença le 21 février 1830 à 2 heures du matin au Nourries, à Montgardon, quand il poussa son premier cri. Troisième fils de ses parents, il avait un frère âgé de 3 ans. Le deuxième fils, François Michel, était décédé à seulement 6 mois. Il reçu ses prénoms inversés. Il fut baptisé le lendemain et eut pour parrain et marraine François Mouhe fils naturel et sa mère Marie Mouhe.

Carte d’Etat Major (Source : Géoportail)

L’année suivante, il eut une petite sœur qui ne vécut que 9 ans, puis suivirent, tous les deux ans, 4 autres frères et le dernier mourut à 12 ans à l’Hospice de Coutances. De quoi pouvait-il donc souffrir ? Une dernière petite sœur vint agrandir la famille en 1842 mais elle s’éteignit l’année de ses 15 ans.

En mai 1849, alors qu’il n’a que 19 ans, Michel François Traisnel fait publier ses bans de mariage avec Marie Rosalie Buhot, une fille du village de 5 ans son aînée. Leurs parents sont déjà décédés mais il se pourrait bien que quelqu’un se soit opposé à leur union car après la publication des 2 bans, ils ne s’unissent pas. Quelle pourrait être la cause ? La future a eu un fils naturel 5 ans auparavant, il est donc peu probable que Michel François Traisnel l’ait conçu à 14 ans. Cette naissance illégitime pourrait présenter la future comme une femme de mauvaises mœurs… À moins que la cause de ce retard soit tout autre. Si le mariage avait eu lieu dans la foulée, le premier enfant du couple serait né légitimement. En effet Michel François Traisnel vient déclarer la naissance d’un fils né en sa demeure et dont il se reconnait être le père, le 20 juin 1849, il s’agit de Pierre Auguste Traisnel que j’ai évoqué dans un ancien article CLIC.

En août 1850, ils publient à nouveaux leurs bans de mariage mais ne se marient qu’en novembre 1850. Je pense à une autre explication plausible. Avant leur mariage, le futur doit en effet réunir certains documents.

Ses parents sont décédé à l’étranger en 1843 et 1844, il doit pouvoir le prouver et les actes ne sont datés que de mars 1850 et ne sont approuvés par le vice-consul de France que du 10 juin 1850. Orphelin, il doit de plus obtenir l’accord d’un conseil de famille car il n’a que 20 ans. La majorité à cette époque est 21 ans pour les garçons et leur majorité matrimoniale est 25 ans. Le Juge de Paix du canton de La Haye-du-Puits doit réunir les parents vivants dans l’arrondissement afin de désigner l’un d’eux comme tuteur. Le Conseil de famille composé de 6 membres et le Juge de Paix comme président doit prendre la décision. Mais ici Michel François Traisnel ne devait pas avoir assez de parents vivants car l’autorisation de se marier a été faite devant le juge de paix par l’établissement d’un conseil municipal. En effet, ses quatre grands-parents sont déjà décédés, son frère ainé pourrait bien être travailleur à Jersey, et à 23 ans a-t-il le droit de participer au conseil de famille ? Sinon il n’a que des cousins germains trop jeunes et plus qu’un seul (demi-)oncle paternel par alliance.

Une fois marié, Michel François Traisnel a encore 8 enfants mais seuls les deux ainés semblent avoir eu une descendance.

Michel François Traisnel assiste au mariage du fils naturel de sa femme, Frédéric Buhot en 1869.

Avec son épouse ils ont une longue vie : elle meurt à 86 ans en 1911 et lui à 82 ans en 1912. Ils ont une nombreuse descendance en France et sur l’Île de Jersey.

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