Le 27 février 1703, Jacqueline Bojat fait rédiger son testament. Elle est détenu dans son lit par une maladie corporelle. Elle est déjà âgée de 76 ans et souhaite éviter de plus amples procès entre ses héritiers.

Il est vrai qu’après tout ce que l’on vient de voir, il y a de quoi craindre pour l’après…

Elle veut être enterrée dans le tombeau de ses prédécesseurs dans l’église de Chessenaz et laisse ses héritiers organiser ses funérailles et décider du nombre de messes qu’ils veulent faire dire pour le repos de son âme.

Elle donne par droit de légat et institution particulière à son mari Jacques Eudé 200 florins monnaie de Savoie sitôt après son décès selon la transaction passée avec ses héritiers. Et ainsi les déjette et exclue de tous ses autres biens à l’exception de ce qui est contenu dans cette transaction.

En outre, elle déclare que Jacques Eudes a fourni une somme considérable pour la poursuite d’un procès contre Philibert Quillet et Anthoine Bizard. Ses héritiers devront le rembourser après le paiement des dépens.

Ensuite elle donne 3 sols monnaie de Savoie à tous les prétendants ayant droit à son hoirie quand ils le réclameront.

Finalement, elle nomme ses héritiers universels pour tous ses autres biens meubles et immeubles qui n’ont pas été cités ses fils Spectable Hector, honorable Blaise et Me François par égale part et portion et ils devront payer ses dettes et légats.

Quelle drôle de mère, elle omet ses filles et leurs enfants. Péronne Montanier en est à sont 3e mariage avec un 3e notaire et est mère de nombreux enfants issus des trois lits. Charlotte Montanier (mon ancêtre) est décédée tout comme son mari depuis quelques mois, ils ont lassé 5 orphelins âgés de 16 à 2 ans. Et Marie Montanier est également mère de plusieurs enfants.

Jacqueline Bojat est également marraine d’au moins trois de ses petits-enfants à qui elle a donné son prénom : Jacqueline Montanier, Jacqueline David et Jacqueline Gay. Aucune n’est cité non plus…

Ses relations avec ses filles et ses gendres ne devaient pas être plus harmonieuses qu’avec ses fils…

Illustration générée par l’IA

Trois mois plus tard, le 14 mai 1703, Jacqueline Bojat décède chez elle et est inhumée le lendemain.

Les conflits vont-ils s’éteindre avec le décès de la vieille femme ?

À suivre ...

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