Donné ? À quel propos, un objet ? Non c’est un enfant…
J’ai quelques ancêtres « donnés » ou parents de « donnés »… Et vous ?
Ici, il s’agit de la naissance d’un donné d’un de mes ancêtres, Guillaume MERMIN (°~1610-<>1689-1698). Je ne connais pas le devenir de cet enfant qui n’a peut-être pas vécu…
J’ai aussi parmi mes ancêtres donnés, Maurice DUPRAZ LULLIN (°~1560-<>1607-1625) et Estiennaz de MACHARD (°~1662-1722). Ni son acte de mariage, ni son acte d’inhumation ne la mentionne donnée. Elle agit dans peu d’actes notariés et l’un d’entre eux est très clair à ce propos.
Je sais encore, grâce au notariat, que son père ne l’a pas oubliée dans son testament et qu’il lui a légué 1000 livres mais malheureusement ce testament n’est pas consultable.
Le terme donné s’explique très bien par lui-même. Le père de l’enfant est donné par la mère dans le sens de dénoncé et l’enfant est donné physiquement à son père qui en prend la charge. Il vit dans sa famille paternelle, son père le nourrit et l’établit. Et sa mère n’est pas systématiquement rejetée par la communauté.
Mais parfois le père n’est guère d’accord… Ce qui peut donner lieu à rencontrer des actes contradictoires dans les registres paroissiaux. La qualité des photographies n’est pas formidable mais l’acte vaut le détour. Le prêtre continue le baptême coute que coute !
Source : R.P. de Viuz-en-Sallaz (A.D. de Haute-Savoie)
Quant à cet acte de plus de trois pages, le père indiqué s’oppose, apporte des témoignages, la mère est introuvable. L’enfant devra être élevé par son père s’il l’est vraiment ou sera élevé à la charge de la paroisse !
Source : R.P. de Viuz-en-Sallaz (A.D. de Haute-Savoie)
Ces écrits ne sont présents que dans un seul exemplaire des B.M.S. de la paroisse. Le généalogiste habitué aux différences qu’on rencontre dans les registres paroissiaux les découvrira mais le néophyte s’il consulte seulement la deuxième collection passera à côté…
Ces cas de donnés sont loin d’être isolés, d’ailleurs ce dernier exemple est précédé d’une autre naissance de donné. Et déjà en 1561 à Viuz-en-Sallaz, les donnés étaient nombreux : 23 donnés vivaient dans 18 foyers différents parmi les 216 feux recensés. Ils vivaient tous au foyer de leur père.
Voici un accord de Joseph de Bellegarde avec la future mère d’un enfant naturel :
Malheureusement l’enfant né en juillet est décédé en octobre 1731…
Je ne connaissais pas du tout ce concept ! Mais du coup je me dit que c’est peut-être ce qui est arrivé à mon H ? Merci !
J’ai été lire ton H, effectivement ça peut aider à voir comment ça se passait à l’époque. Mon article sur un autre ancêtre pourrait aussi t’intéresser : https://biron-rivet.fr/pistedemesayeuls/?p=3083