Revenons à mes MAMY parisiens. Après avoir été loueur de carrosse puis cocher la descendance se divise en 3 branches : les métiers du bois, ceux du métal et la serrurerie.

Enseigne de serrurier, XIXe siècle, Musée Carnavalet

Antoine MAMY est donc loueur de carrosse et son fils Louis Pierre MAMY est cocher. Celui-ci épouse une blanchisseuse fille d’un petit journalier parisien, gagne deniers, compagnon de rivière puis marinier, Pierre PEROT. Je lui connais 7 filles dont au moins 3 se sont mariées dans ses connaissances professionnelles. Parmi ses petits-enfants un certain nombre travaillent le cuivre tandis que les 2 fils MAMY se destinent l’un à la serrurerie et l’autre à la menuiserie. C’est dans la famille PEROT que l’on trouve les premiers menuisiers.

Jean François MAMY devient serrurier mais je n’ai pas la moindre idée de ce qui l’a amené à exercer cette profession. C’est une profession en expansion au XIXe siècle à Paris.

Dès le XVIIIe siècle, une grande quantité de boutiques et d’ateliers de serrurerie voit le jour, largement encouragée par le roi Louis XVI, passionné de serrurerie. Il possédait son atelier dans lequel il passait le plus clair de son temps à fabriquer des serrures. Avant la révolution de 1789,
l’ouvrier-serrurier devenait compagnon après 10 années d’apprentissage. Pendant son temps libre, il travaillait à la fabrication de « sa » serrure pour en faire une belle œuvre témoignant de son habileté à manier l’art décoratif et la précision mécanique. La serrure était ensuite soumise à l’examen des Jurandes, si elle était acceptée, le compagnon était reçu maître-serrurier, obtenant ainsi le privilège de tenir boutique.

En 1823, Morisot, vérificateur de bâtiments, donnait la définition suivante : la serrurerie a deux genre de fournitures. L’un comprend tous les ouvrages qui se façonnent dans l’atelier, par le travail de la forge et de la lime, tels que les gros fers, les grilles, les rampes, les balcons… L’autre comprend les objets fabriqués, connus sous la dénomination générale de quincaillerie.

Jean François MAMY, serrurier, est cité dans divers annuaires et almanachs :

  • 1832 : Rue des Ballets 3 (source)
  • 1839 : Rue des Ballets 3 (source)
  • 1847 : Rue des Ballets 3 (source)
  • 1855 : Rue de Périgueux 3 (source)
  • 1859 : Rue de Périgueux 3 (source et source)
  • 1862 : Rue de Périgueux 3 (source)

Son fils Louis Charles MAMY aussi serrurier dans ceux-ci :

De son côté son frère Louis Auguste MAMY est présent dans ceux-ci :

  • 1832 : menuisier Rue de l’Echaudé 1 T (Source)
  • 1839 : menuisier en faut. et tambour. de pianos Rue Beautreuillis 5 (source)
  • 1847 : menuisier en fauteuil Rue de Charenton 54 (source)
  • 1849 : ébéniste Rue Sainte-Catherine 13
  • 1855 : menuisier en fauteuil Rue du Roi de Sicile 4 (source)

Il prend 2 apprentis parmi les orphelins de Paris !

Société pour le placement en apprentissage de jeunes orphelins vingt-quatrième rapport annuel · Volume 419 1849
Société pour le placement en apprentissage de jeunes orphelins vingt-quatrième rapport annuel · Volume 419 1849

Louis Auguste MAMY meurt du choléra en 1865 à l’hôpital Saint-Antoine (entréesortie) : “vomissements incoercibles suite de choléra“. Il est même cité dans une étude sur cette maladie:

Archives générales de médecine 1866

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