Je dois dire que cette lettre “x” m’a donné du mal. Il a fallu aller le chercher loin ce cousin ! Je crois bien qu’avec le “i” ça a été l’article le plus difficile à trouver !

Augustin Louis de Ximénès (1728-1817) est un poète et auteur dramatique français.

Si cet auteur ne vous dit rien, sachez qu’il est l’auteur de l’expression « la perfide Albion ». Elle figure dans son poème L’Ère des Français, paru en 1793, où l’on trouve ce vers :

Ximénès appartient à une famille de la noblesse d’origine aragonaise et débute une carrière dans l’armée en entrant dans les mousquetaires gris (première compagnie des mousquetaires du roi, couleur due à la robe de leurs chevaux), puis dans les gendarmes de Flandre. Devenu aide de camp du maréchal de Saxe, il combat à son côté à la bataille de Fontenoy, puis se retire du service avec le grade de mestre de camp.

Il est connu pour sa laideur, son extraordinaire malpropreté, ses mœurs relâchées et pour ses bonnes fortunes. Il gagne la bienveillance de Voltaire, et est reçu familièrement à Ferney au Pays de Gex (aujourd’hui Ferney-Voltaire, résidence du grand homme). Mais un jour, Ximénès lui dérobe un manuscrit, son Histoire de la guerre de 1741. Il en sera écarté plusieurs années, jusqu’à ce que Voltaire accepte de le recevoir à nouveau, à la condition qu’il signe pour lui un pamphlet contre Rousseau qui du coup passera longtemps pour être de Ximénès.

Il se lance dans le théâtre mais après plusieurs échecs, il abandonne le genre. Il est aussi l’auteur de varia, recueils d’œuvres variées, et de poésies.

Il se dit partisan de la Révolution et prend pendant la Terreur le nom de “doyen des poètes sans-culottes”, qu’il change plus tard en celui de “doyen des poètes tragiques”. Poète de circonstance, il publie des vers pour la République puis pour Bonaparte, qui lui fait une pension, et finalement pour Louis XVIII, qui lui remet la croix de Saint-Louis.

Pendant sa longue carrière, il se porta continuellement, mais en vain, candidat à l’Académie française.


Parenté avec Augustin Louis de Ximénès : par Adam IV de Melun, XIIIe siècle.

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