Quelle source pourrais-je maintenant consulter ? Les journaux peut-être ?

Bonne idée, je trouve un insurgé de 1848 dans Le Courrier du 31 août 1848 sur le site Gallica et je le retrouve aussi dans La Gazette des Tribunaux.

La Gazette des Tribunaux 31.08.1848 (lien)

Anthelme Alphonse Claude MAMY fait partie des insurgés condamnés à la déportation qui ont été dirigés sur le Havre dans la nuit du 28 au 29 août 1848.

Sur le site des inculpés de juin 1848, je le retrouve avec certaines précisions (CLIC).

Voilà un site intéressant !!! http://inculpes-juin-1848.fr

Anthelme Alphonse Claude MAMY a 41 ans, il est émailleur en céramique et porcelaine. Il demeure 30 Rue des Vertus, quartier Saint-Martin-des-Champs dans le VIe arrondissement. Il est arrêté le 26 juin 1848..

Que s’est-il passé ? Les journées de Juin sont une révolte du peuple de Paris du 22 au 26 juin 1848 pour protester contre la fermeture des ateliers nationaux…Les journées de juin 1848 font de nombreuses victimes. Les forces gouvernementales perdent environ 1 600 hommes dont un millier de militaires et gardes nationaux. La République réprime dans le sang la révolution parisienne. Le nombre d’insurgés tués pendant les combats fut estimé entre 3 000 et 5 000 personnes auxquelles s’ajoutent environ 1 500 fusillés sans jugement. Il y a environ 25 000 arrestations et 11 000 condamnations à la prison ou à la déportation en Algérie.

Anthelme Alphonse Claude MAMY participe donc à l’insurrection.

La répression de l’insurrection ouvrière de Juin 1848 est d’abord conduite comme une opération de guerre, avec pour objectif le démantèlement des barricades érigées dans les rues de la moitié Est de la capitale. Elle est dirigée par Eugène Cavaignac, ministre de la Guerre, nommé chef du pouvoir exécutif le 24 juin quand l’état de siège est voté par l’Assemblée nationale. À la tête des troupes de ligne, des légions de la garde nationale fidèles au gouvernement, de détachements de gardes nationaux venus de province et de la garde mobile, Cavaignac est maître de la situation au soir du 26 avec la prise des dernières barricades du faubourg Saint-Antoine. Plusieurs milliers d’insurgés sont tués, soit au combat, soit exécutés sommairement lors de la prise des barricades.” (Source)

Une mesure de sûreté générale décide de la transportation de « tous les individus actuellement détenus qui ont pris part à l’insurrection… ». Le voilà donc condamné à la déportation le 20 août et déporté dans la nuit du 28 au 29 août vers le Ponton La Didon à Brest.

En août 1848, deux mois après l’insurrection, le préfet maritime Leblanc, apprenant l’arrivée prochaine à Brest de 1 200 insurgés prisonniers, fit mettre en état deux frégates, la Guerrière et la Didon, chacune pouvant héberger 600 détenus couchés dans des hamacs. La place venant assez vite à manquer, la Belle-Poule et l’Uranie servirent de renfort. Chaque “ponton” fut placé sous le commandement d’un lieutenant de vaisseau et la surveillance de 25 hommes de garde.

Il bénéficie des mesures de clémence qui ont commencé à être accordées, en nombre, dès novembre 1848. Il est gracié le 18 décembre 1848.

Anthelme Alphonse Claude MAMY doit être né vers 1807. Je trouve effectivement la naissance de Antelme Claude Alphonse MAMY le 27 janvier 1807 à Paris, fils de Anthelme MAMY et Marie Michelle MAUBERTIER.

Tiens, mais je les ai déjà rencontrés à la lettre C du #ChallengeAZ ! Mais toujours pas de lien avec mes MAMY également parisiens…

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