52 ancêtres en 52 semaines – Semaine 3 : grande lignée… dans les inventaires après décès

La famille Mermin est présente 5 fois dans mon ascendance savoyarde et plus particulièrement viuzienne (hum, ce terme ne devait pas exister à l’époque !).

Michelle Mermin est présente par deux fois dans mon ascendance, à la 9e génération et à la 10e génération. Elle nait en 1690 à Viuz-en-Sallaz dans l’actuelle Haute-Savoie, alors duché de Savoie ; elle s’y mariera en 1706 et y décèdera en 1740.

Source : R.P. de Viuz-en-Sallaz aux A.D. de Haute-Savoie

Ses parents François Mermin et de Claudine Gavillet Petraz s’étaient mariés 13 mois plutôt avec dispense de consanguinité du 3e au 4e degré. François était fils d’un Guillaume Mermin.

Source : R.P. de Viuz-en-Sallaz aux A.D. de Haute-Savoie

Les registres de Viuz-en-Sallaz ayant un certain nombre de manques entre 1645 et 1682, il est impossible de retrouver les naissances de ses parents et donc de remonter plus haut alors que les B.M.S. de Viuz-en-Sallaz débutent en 1605 avec des trous jusqu’en 1621 puis sont complets et plutôt bien renseignés jusqu’aux manquent suivant déjà indiqués. On peut même espérer remonter avant même 1561 grâce au notariat du début du XVIIe siècle et encore avant à la Gabelle du sel de 1561 que j’ai évoqué dans cet article ici.

Pas de contrat de mariage à consulter pour ce mariage de 1689 où espérer trouver plus d’information sur l’ascendance puisque le Tabellion ne commence qu’en 1697 (voir cet article là). Mais pourtant ce fameux tabellion va me permettre de relier tous les bouts grâce à un inventaire après décès ! Comment est-ce possible ?

Il faut connaitre la richesse des actes notariés pour savoir quoi y trouver et ne pas négliger des actes essentiels !

Les inventaires après décès sont rédigés ainsi :

un préambule
la description des biens pièce par pièce
l’analyse des titres et papiers
la clôture de l’acte

C’est l’analyse des titres et papiers qui va apporter les réponses aux questions. Et pour ces découvertes, il ne faut pas se contenter des actes concernant ses ancêtres mais consulter les actes plus largement. C’est ainsi que j’ai découvert un inventaire après décès du 13 août 1734 de feu François Mermin fils de feu Gaspard Mermin qui révéler une multitude d’informations. Il fait 10 grandes pages d’une écriture serrée qui rend l’acte peu agréable à lire mais ô combien intéressant !

Qui est ce François Mermin ? C’est le neveu de mon François Mermin marié en 1689 ! Au moment de sa mort sont inventoriés 126 cotes de titres et papiers dont les plus anciens ont une centaine d’années !

Je laisserai de côté toutes les quittances et autres document pour me concentré sur 3 actes qu’il possédait :

contrat de mariage entre Guillaume Mermin et Andrianaz Fer le du 1.11.1642 (cote 84)
testament de Guillaume Mermin et Françoise Pellet mariés le 20.11.1645 (cote 21)
partage entre Guillaume Mermin et ses neveux le 24.5.1662 (cote 22)

Voilà où cela nous mène : une jolie reconstitution de plusieurs générations ! S’il pouvait exister un doute que les deux Guillaume soit une même personne les dates du contrat de 1642 et du testament de 1645 le lève. S’il n’y a pas de preuve directe que les deux Guillaume soient père et fils, il y une preuve croisée : la mention de plusieurs actes entre Guillaume Mermin et sa sœur (stipulée telle quelle) Françoise épouse de Maurice Sommellier en 1636 (cote 80). Coup de chance on a leur acte de mariage du 6 juin 1632 et Françoise est dit fille de Guillaume Mermin. Alors nous avons bien Guillaume fils de Guillaume !

Voilà donc comment on peut remonter une lignée sur plusieurs générations grâce aux inventaires après décès !

Deux baptêmes du couple Guillaume Mermin et Françoise Pellet sont parvenus jusqu’à nous, l’un en 1618 et l’autre en 1620. Mais surtout leur contrat de mariage dans les rares années conservées (1605-1608) d’un notaire de Viuz-en-Sallaz donne leur ascendance, il est daté du 19 avril 1607. Guillaume Mermin est fils de Nicod.

 

C’est un exemple parmi tant d’autres remontées généalogiques que l’on peut faire grâce à ce type d’acte et je n’aborde là que l’aspect générationnel, l’étude des biens mentionnés dans les inventaires après décès est tellement enrichissante… mais c’est un autre sujet.


52 ancêtres en 52 semaines – Semaine 3 : Grande lignée

Challenge de Amy Johnson Crow

4 commentaires

  1. Wow, you have some interesting records in France. We are lucky if we have wills in Australia that might mention husbands, wives, children and sometimes siblings or other relatives.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *