Humbertiens : une dynastie qui a 1000 ans

La maison de Savoie est une dynastie qui à l’heure actuelle a 1000 ans d’histoire !

Son fondateur est Humbert aux Blanches Mains, un ancêtre de mes enfants par au moins deux de ses arrière-arrière-petites-filles ! On ne connait pas grand chose de lui, si ce n’est rien, avant qu’il ne devienne Comte en Savoie. Le dernier souverain, Humbert II a été roi d’Italie jusqu’à son abdication en 1946.

Un ouvrage de référence sur la dynastie des Humbertiens a été publié au XVIIe siècle : le Theatrum Sabaudiae. C’est une richesse d’ordre iconographique, cartographique, historique, géographique, économique, culturel, social et religieux des régions et des principales villes de l’ensemble des États de Savoie-Piémont. Il a été écrit dans le but de démontrer la puissance de la Maison de Savoie auprès des autres maisons princières d’Europe. Il est accessible sur le site des A.D. de Haute-Savoie ici. (disparu sur ne nouveau site)

Extrait du Theatrum Sabaudiae

Les Humbertiens ont toujours été obsédés par le progrès de leurs titres :

  • comte de Maurienne au Xe siècle
  • comte de Savoie au XIIe
  • vicaire impérial, duc de Savoie (1416-1860)
  • roi titulaire de Chypre et de Jérusalem  (1485-1490)
  • roi de Sicile (1713-1718)
  • roi de Sardaigne (1718-1861)
  • roi d’Italie (1861-1946)
  • empereur d’Éthiopie (1936-1941)
  • roi d’Albanie (1939-1943).

Certains de mes ancêtres de la famille Machard ont été secrétaires des duc de Savoie.

Blanche de Montferrat, à gauche.

Blanche de Montferrat (1472-1519) est duchesse de Savoie dès 1485 et Régente de Savoie de 1490 à 1496 pour son fils Charles-Jean-Amédée de Savoie né en 1489.

Aimon Machard était son secrétaire. Il serait le père de Louis Ier Machard qui a été anobli le 26 mars 1491 par Janus de Savoie, comte de Genevois, ce qui est confirmé le 24 mars 1492 par ladite Blanche de Montferrat. (Source : Armorial Foras)

Charles II, duc de Savoie (1490-1496)

Louis Ier Machard devient secrétaire ducal de son fils Charles II duc de Savoie qui meurt à 7 ans.

Philibert II Le Beau, duc de Savoie (1497-1504)

Louis Ier Machard occupe la charge de secrétaire ducal jusqu’au règne de Philibert II, duc de Savoie en 1497. Un acte pour son fils rappelle qu’il était secrétaire ordinaire du duc Philibert. Il avait reçu l’office de clergie de la ville et Châtellenie de Bonne et avait été nommé procureur fiscal de la baronnie et pays Faucigny. Tout ceci enregistré en la Chambre des Comptes de Chambéry dont ressort le Faucigny, par lettres du 20 septembre 1498 et autres dates.

Il achète le château de Loëx peu après son anoblissement vers 1500.

Château de Loëx
Pierre de La Baume, évêque

Louis II Machard, à la suite de son père, fait carrière dans l’administration savoyarde. Est-ce lui qui est secrétaire de l’évêque de Genève en 1532-1533 ? (source : Registres du Conseil de Genève) C’est bien possible. L’évêque est Pierre de La Baume (1477-1544). Il succède à l’archidiocèse de Besançon en 1541 qu’il résigne en 1543. Or c’est entre 1542 et 1547 que Louis II Machard épouse une héritière originaire du Comté de Bourgogne (plus de détails par ici) ! Et voilà qu’on apprend qu’il existe “une lettre du cardinal de La Baume recommandant son secrétaire l’écuyer Louis Malchard pour l’accensement d’une vigne à Autoreille en date du 9 août 1542 (Source: Inventaire sommaire des archives départementales du Doubs antérieures à 1790 – Série G Tome 1) !

Philippe de Savoie-Nemours

Louis II Machard est nommé receveur à la Chambre des Comptes du Genevois, par lettres octroyées avant 1533 par Philippe de Savoie Nemours, le frère du duc de Savoie Philibert II.

Le 19 mai 1542, la duchesse de Nemours, douairière de Genève et Genevois, baronnesse de Faucigny ayant la garde et tutelle de son fils Jacques de Savoie (1531-1585) renouvelle l’office de receveur de La Chambre des Comptes du Genevois à Louis de Machard. L’acte est fait à Chassey, mais quel Chassey ? Et justement la duchesse Charlotte d’Orléans de Longueville est la fille du comte de Neuchâtel, avec une ascendance Franc-comtoise. On reste dans la zone d’où est originaire son épouse et l’acte est peut-être bien passé sur ses terres ! Il renouvelle à Annecy le 22 octobre 1543. Il se démet de cet office en septembre 1548.

Jacques de Savoie-Nemours

C’est le jeune Jacques de Savoie duc de Nemours comte de Genève et Genevois qui lui octroie l’office de Maître de la Chambre des Comptes du Genevois en remplacement d’un nommé Migard, le 22 août 1549.

Il est présent le 18 septembre 1549 à l’inventaire des meubles trouvés en la garde-robe, dessus la chambre de Lexcherene au trépas de la duchesse Charlotte d’Orléans de Longueville. (Source : ici)

Des lettres fournies le 16 février 1551 à Paris, d’autres du 7 août 1552, sont évoquées dans un acte du 18 septembre 1555 au camp de Vulpian (siège de Volpiano près de Turin du 3-23 sept. 1555). Il est rappelé les services rendus par son père à ses prédécesseurs les princes de Savoie et le rôle joué par Louis II Machard avec son cousin le duc de Longueville à propos de la comté de Neuchâtel. En remerciement, il reçoit une rente sur la châtellenie de Bonne. (Sources : )

En 1556-1557, il est chargé avec d’autres conseillers de défendre devant les États de Neuchâtel les prétentions de son maître, qui conteste la possession de ce comté souverain à Léonor d’Orléans, duc de Longueville, son cousin. Cela montre en quelle fiance il tenait Louis II Machard ! (Source : Annales historiques du comté de Neuchatel et Valangin depuis Jules-César jusqu’en 1722 – Volume 3).

Charles Emmanuel Ier

Il acquiert le 22 février 1558 d’Amblard de Lucinges le droit de rachat d’une grange à Chamogney avec 12 poses de terre et 4 sétérées de prés moyennant 150 écus d’or.

Il est recensé à Bonne lors de la gabelle du sel de 1561.

Il prête serment de fidélité comme ancien noble le 22 février 1563.

Il rédige son testament le 4 février 1567 et meurt entre 1569 et novembre 1571. Son fils Charles de Machard et son petit-fils Alexandre Balthazard de Machard se battent au côté du duc de Savoie Charles Emmanuel Ier et meurent  au combat tout au moins le premier avec certitude en 1589 et le second pendant la compagne contre la France en 1630.

Source : Extrait Tableau représentant le petit fort d’Arve et le pays circonvoisin, remarqué par lettres de l’alphabet avec une sommaire description des cinq notables escarmouches ou rencontres, entre l’armée du duc de Savoye et les troupes de Genève ès environs dudit fort, au mois de Juin et de Juillet, en l’an 1589 : [estampe] – B.N.F.

Ensuite mes ancêtres vécurent la petite Histoire de simples savoyards du peuple !

Vous aurez-vu aujourd’hui que l’essentiel de mes sources est issu d’ouvrages dont nombre sont disponibles sur internet mais aussi des archives de la Chambre des Comptes du Genevois aux A.D. de Haute-Savoie !

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