Jacques Eudé est ajourné le 2 décembre 1701 et en est informé par huissier le 10. Il est absent et c’est sa femme Jacqueline Bojat qui en accuse réception. Il doit se présenté le 16 décembre 1701 à Chambéry mais il ne se présente pas. Par conséquent, il est ré-ajourné le 7 février 1702 pour se présenter le 23 février 1702 à Chambéry.

Il est emprisonné à Chambéry et demande a être entendu et pour cela être libéré sous caution le 6 mars 1702. Ce n’est que le 7 mars 1702 qu’il donne enfin sa version.

L’homme à 40 ans (son épouse quelques 75 années). Il assure que François Montanier a parlé à sa mère rudement tout en colère qu’il était et a énoncé qu’il « fallait qu’il perdit son mari et qu’il sortit du pays« . Il reconnait avoir reçu la visite du sergent plus tôt dans le mois mais nie les paroles rapportées. Il aurait simplement dit que François Montanier avait donné sa parole de régler l’affaire à l’amiable avec le notaire Veyrat. Il nie avoir rencontré l’huissier au pré le 17 août et réaffirme le respect qu’il doit à la justice.

Il nie avoir donné un quelconque coup de bâton ou barre puisqu’il n’avait ni bâton ni verge. Il affirme également qu’il ne sait pas ce qu’il s’est ensuite passé et si François Montanier est resté alité plusieurs jours chez sa mère qui est sa femme, puisqu’il est allé à la foire de Talissieu.

Hum, comme c’est pratique… Après une tel scène, ami lecteur, laisserais-tu ton conjoint seul et blessé comme il l’annonce après ?

Il accuse François Montanier d’être l’agresseur. Il l’aurait menacé de son pistolet qui n’a heureusement pas pris feu quand il a visé alors il l’a jeté contre la muraille et a sorti son épée. Il s’en est défendu et a été blessé à la main tout comme sa femme, rapport du chirurgien à l’appui.

Le 24 septembre 1701, le chirurgien Revilliard, qui a soigné François Montanier dès le 22, fait un rapport sur les blessures de Jacqueline Bojat. Elle lui a montré ce jour-là une excoriation à l’index de la main droite avec hémorragie et une meurtrissure sur l’avant-bras droit, à deux doigt du carpe accompagné d’ecchymose.

Il pense que la cause en est une arme contondante comme pierres, coups de bâton et coups d’épée ou autres armes semblables.

Illustration générée par l’IA

Il nie s’être sauvé ensuite, il est simplement parti à la foire vendre une pouliche…

Ayant fait sa déclaration le 7 mars 1702, il redemande à être élargi le 8 étant totalement innocent. Il réclame également un jugement définitif vu la légèreté des faits d’autant qu’il veut poursuivre sa propre requête contre ledit François Montanier. La partie adverse s’oppose à sa libération rappelant son point de vue : c’est lui l’agresseur.

Il va être libéré mais demande confrontation de témoins si besoin est.

Qui croire ? L’affaire est plus complexe que prévue.

À suivre ...

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