Le nom Knuijsen présente une orthographe néerlandaise typique, avec le digramme ij, fréquemment utilisé dans les patronymes néerlandais.
Ce digramme est l’écriture en deux lettres pour représenter un seul son ou une seule unité phonétique (dans les dictionnaires, les mots en ij sont souvent classés après ceux en ii et avant ceux en ik). “ij” se prononce généralement comme le son [ɛi], proche du “èille” français ou de « maïs » et provient d’une voyelle longue, un seul i long (ī).
Au Moyen Âge, dans les anciens textes néerlandais (appelés middelnederlands), on écrivait souvent la voyelle longue “ī” (comme le “i” de “machine”) avec deux i comme par exemple : wiif pour wijf (femme). Mais comme les copistes médiévaux écrivaient à la plume, ils faisaient souvent un petit crochet ou une queue à la deuxième “i” pour la distinguer : ii → ij. À la Renaissance, la prononciation du néerlandais change et le vieux “ī” se transforme en un son diphtongué, proche du [ɛi]. L’écriture “ij” reste… et devient un digramme au sens moderne. Au XIXe siècle, quand les Néerlandais fixent leur orthographe, ils décident de conserver “ij” comme une seule entité, même si elle s’écrit avec deux lettres et certains grammairiens la considèrent même comme la 27e lettre de l’alphabet néerlandais.
Il est donc probable que ce nom Knuijsen soit une adaptation néerlandaise de la forme scandinave Knudsen. Ce patronyme scandinave courant est dérivé du prénom personnel Knud (ou Knut), lui-même issu du vieux norrois Knútr, signifiant « nœud » ou « gros nœud ». Ce prénom était porté par le roi danois Canut le Grand (vers 995–1035), ce qui a contribué à sa diffusion dans les pays scandinaves.
Le suffixe -sen signifie « fils de », indiquant ainsi « fils de Knud » ou « fils de Knut ».
Tous mes Knuijsen proviennent de la ville flamande Overpelt dans la province de Limbourg en Belgique.
J’ai 2 branches principales dans mon ascendance dont une vient d’une femme Hayghen Knuysen. Cela ne signifie pas que ses enfants étaient des bâtards mais plutôt que sa famille était plus importante que celle de son mari Henricus Pelsers.
Il est particulièrement fréquent dans le Limbourg, en raison du poids juridique des “huisnamen” (noms de maison ou de ferme), que les enfants puissent être désignés par le nom de leur mère. Lorsqu’un homme épousait une héritière, il pouvait prendre le nom de la ferme de son épouse. Les enfants héritaient alors soit du nom du père biologique, soit du nom de la maison et ceci était variable selon le contexte notarial ou paroissial.

