«Belle tête, dit-il, mais de cervelle point.»

Dans cette fable, Jean de La Fontaine dénonce les grands de ce monde qui ont belle prestance mais point de jugeote !

J’ai donc décidé de vous présenter un ancêtre participant à la belle prestance : un perruquier.


Mon ancêtre Louis Duprey est indiqué exerçant la profession de perruquier en 1711 lors de son mariage avec Renée Guillebert, la fille d’Elisabeth Gerard présentée à la lettre Q.

Il le reste jusqu’en 1724, l’année de naissance de son dernier enfant. Par la suite, aux mariages de ses enfants, il est cavalier de la maréchaussée pour Coutances ce qui est bien différent !

C’est la plus jeune de ses filles, Marie Anne Duprey qui épousera successivement deux perruquiers en 1745 et 1764. Louis Esnée son petite-fils, fils de sa fille Renée Thérèse Duprey, sera aussi perruquier.


La profession de perruquier commence à se développer à partir de 1629 avec la mode des longs cheveux chez les gentilshommes. Louis XIII, ayant perdu une grande partie de ses cheveux suite à une maladie, a recours aux postiches et perruques. À partir de 1650 et pendant au moins 200 ans, tout citadin noble, bourgeois ou même valet porte la perruque. C’est un élément primordial de la tenue “à la française”. La mode part de la cour de France, gagne Paris puis tout le reste de la France ainsi que l’Europe entière. Au cours du temps les perruques évoluent, changent d’apparence au gré de la mode.

La corporation des barbiers-perruquiers est fondée en 1673 à Paris.

La calvitie étant associée au déclin de la forme physique, voire à la syphilis, il faut la masquer à l’aide d’une perruque. C’est aussi un excellent moyen de se débarrasser des poux dans une société où l’hygiène corporelle laisse vraiment à désirer. On se rase la tête et l’on porte une perruque qu’on peut éventuellement faire bouillir en cas d’infestation !

Louis XIV aurait porté un millier de postiches conçus par une quarantaine de perruquiers à son service. Il aurait dit “la perruque donne à la physionomie de l’homme plus de majesté et plus de noblesse“.


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