Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Jean de La Fontaine
Eh bien, je crois avoir manqué le départ, et plusieurs fois, dans mon ascendance Lelièvre ! Elle est bien complexe à remonter et il me manque plusieurs informations importantes.
Marie Le Lievre s’est marié à 15 ans avec Mathieu Girard âgé de seulement 17 ans le 14 juillet 1698 à Longny-au-Perche (Orne).
Elle devient mère deux ans plus tard d’une petite fille Marie Anne Girard (mon ancêtre) puis l’année suivant elle a un garçon Jean Girard qui vit à peine un an. Elle devient veuve avant 1725 année du mariage de leur fille. Elle décède à 79 ans à Bretoncelles (Orne) le 24 décembre 1761.
La première difficulté que j’ai rencontrée a été de trouver l’origine de Marie Le Lievre. Car si elle-même et ses parents sont présents à Longny-au-Perche au moins de 1692 à 1698, elle n’y est pas née et ses parents n’y sont pas décédés. Ils étaient seulement de passage.
Son père, René Lelièvre, était commis au grenier et magasin à sel et contrôleur des actes de notaires de cette ville. Il a été témoin, tout comme sa femme Renée Mousset et sa fille, d’actes de 1692 à 1698. je perds ensuite le couple…
C’est grâce aux relevés d’associations que j’ai pu retrouver leur piste à Alençon (Orne). Marie Jacquine Lelièvre y est née le 24 septembre 1682 et a été portée sur les fonds baptismaux de la paroisse Notre-Dame le 26 par Jacques Le Hayer, écuyer, Sieur du Bray et par Demoiselle Catherine Le Bouvier.
Ses parents s’étaient mariés le 10 juillet 1681 après avoir passé un contrat le 3 juin 1681.
Les actes étant filiatifs, je pensais qu’il serait facile de remonter l’ascendance mais… côté Moussay j’ai été longtemps perdue. J’y consacrerai sans doute un article, un jour.
Côté Lelièvre, j’ai rapidement trouvé le baptême de René Lelièvre et de ses frères et sœurs enfants de Robert Lelièvre et Madeleine de Lange. Il a été baptisé à Alençon, paroisse Notre-Dame, le 25 février 1659.
Deuxième d’une fratrie de 8 enfants, il perd son père le 13 août 1682, il signe d’ailleurs l’acte.
Robert Lelièvre était drapier, né vers 1622 en la paroisse Saint-Léonard sans doute. Son épouse Madeleine de Lange lui survit et s’éteint le 7 février 1706 à 70 ans. Nouvelle énigme, leur mariage est introuvable !
Je cours, je cours, d’un côté de l’autre. Je ne suis pas une tortue mais je ne trouve toujours pas !
Je sais que Robert Lelièvre et Madeleine de Lange se sont mariés avant 1657 puisqu’ils ont un fils Nicolas le 18 avril. Avec le dépôt de registres de notaires d’Alençon sur Geneanet, j’espère trouver une piste après plusieurs années dans l’inconnu. Et je trouve en effet un contrat de mariage d’un Robert Lelièvre le 2 février 1656 mais malheureusement avec une autre femme, Catherine Le Boullenger ! Mais ce Robert signe son contrat de mariage et j’ai l’heureuse chance de posséder celle de mon Robert Lelièvre au contrat de mariage et au mariage de son fils René. Et à la comparaison de ses signatures à 25 ans d’écart, il ne fait aucun doute de l’unicité du signataire !
Cela signifierait donc que Robert Lelièvre a annulé son contrat de mariage pour épouser peu après Madeleine de Lange qui n’est pas d’Alençon. Je ne connais d’elle qu’une parenté avec un Nicolas de Lange parrain de son premier fils.
Ce contrat de 1656 me fournit donc ses défunts parents, autre Robert Lelièvre aussi drapier et Jeanne Juglard, ainsi qu’un frère Marin Lelièvre.
Petit lièvre que je suis, j’ai poursuivi de plus belle ma quête des Lelièvre d’Alençon.
J’ai trouvé 3 enfants au couple Robert Lelièvre et Jeanne Juglard : Marie en 1626, Jean en 1628 et Thomas en 1629. Il vend une maison en 1634 (lien) et est mort avant 1656.
Et c’est à nouveau le notariat qui me permet de trouver la génération précédente avec leur contrat de mariage du 5 septembre 1616.
L’ascendance Juglard est facile à remonter jusqu’au XVe siècle grâce au notariat ! Mais pour Robert Lelièvre je ne trouve que le nom de ses parents : Valerien Lelievre et Marye Pommereul.
Les recherches continuent…
C’est déjà beau de remonter autant ! On est loin d’y arriver sur toutes les branches…
Oui oui c’est sûr mais quel jeu de piste et j’ai encore des énigmes comme que sont devenus les parents…