Marguerite, Valérie et Aldette Hermet, 3 sœurs, 3 ancêtres de mes enfants.


Marguerite Hermet est née vers 1625 car elle est déjà mariée en 1647 avec Jean Pelat de Reyrac. Son décès est peut-être à la date du 25 novembre 1700 à Brion. Ce qui me gêne dans ce décès c’est qu’il n’y a pas de mention de veuvage et de plus il a eu lieu à Ussels alors qu’à ma connaissance elle habitait Reyrac. Elle agissait encore en 1693 et était veuve depuis au moins 1665 date à laquelle elle réclame sa part des héritages de ses parents.

Je lui connais au moins 7 enfants dont le plus “remarquable” est le directeur spirituel des dames Ursulines d’Argenteuil ! Philippe Pelat est né vers 1648 et est décédé le 3 août 1711 à Argenteuil. La mention de son décès à Brion et l’acte à Argenteuil sont complémentaires.

On y apprend qu’il avait 63 ans et était directeur des dames Ursulines depuis 28 ans. Il est décédé au monastère, son corps a été porté solennellement dans l’église paroissiale où le service a été chanté puis il a été reconduit au monastère des Ursulines pour être inhumé dans l’église du monastère.

Localisation sur une carte d’Argenteuil XVIIIe siècle (A.D. du Val-d’Oise)

Le testament de son frère Pierre Pelat, qui n’a pas de descendants non plus, le 8 janvier 1717, mentionne sa fortune qu’il redistribue entre tous leurs frères et sœurs et neveux et nièces (Source).

Mes enfants descendent du côté de leur père d’un autre de ses garçons et de mon côté d’une de ses filles.


Valérie Hermet est une triple ancêtre de mes enfants, deux fois par leur papa, une fois de mon côté.

Elle tient sans doute son prénom Valérie de sa famille maternelle. Elle doit être née avant 1630 mais guère avant 1623, car elle a une nombreuse progéniture issue de deux alliances. De son premier époux Jehan Boissonnade L’Imberte, elle a 10 enfants de 1642 à 1659 à Nasbinals, d’où sa naissance avant 1630. Elle se remarie ensuite en 1661 dans le village voisin de Marchastel avec Jean Saltel dont elle a encore 5 enfants, le dernier étant né et décédé en 1673, d’où sa naissance après 1623.

Différents actes notariés prouvent qu’une seule Valérie Hermet existe et que les enfants des deux alliances sont bien des demi-frères et sœurs. Il n’y a aucun doute la dessus. On ne peut donc que constater une très longue fécondité s’étalant sur 31 années !

Depuis sa première union, elle a quitté son village natal de Grand Viala le Vieux à La Fage-Montivernoux. Elle demeure les 20 premières années à Rieutortet à Nasbinals puis jusqu’à sa mort à Rieutort à Marchastel, un hameau distant de seulement 1 km de son ancien domicile.

Extrait des cartes de Cassini 54 et 55 (Gallica)

Elle meurt après 1697 et nous savons qu’en 1690 elle demeurait à Rieutort chez son fils Pierre Saltel qui l’avait en charge.


Aldette Hermet tient, quant à elle, son prénom de sa famille paternelle. Vieux prénom rare dans le secteur, c’est un hypocoristique de Alde dont l’étymologie serait germanique : “adal“, noble. Cette fois-ci, ce n’est une ancêtre de mes enfants que par mon côté.

Sans doute la plus jeune des trois sœurs, Aldette Hermet est mariée avant 1651 au notaire royal Pierre Valentin du Vestit de Rimeize. Elle est encore citée vivante pour le règlement de sa part de succession de ses parent en 1665 (Source).

Exceptée la première enfant du couple, Marie Valentin qui est désignée comme fille d’Aldette Hermet, tous les autres enfants sont par la suite indiqués de Marie Hermet. Jusqu’à présent, je considérais qu’il pouvait s’agir de deux épouses successives du notaire Pierre Valentin. Mais l’acte de 1665 m’amène à reconsidérer cette option. Car si Aldette Hermet est alors encore vivante, comment une autre épouse pourrait être mère d’une fille mariée en 1673 ?

Aldette Hermet devient donc Marie Hermet entre 1665 et 1673 pour une raison qui me reste inconnue. Peut-être une certaine dévotion à la vierge ?

Sa fécondité est toute aussi importante que celle de sa sœur Valérie Hermet puisque je lui connais 13 enfants, pas moins ! Dans le contrat de mariage de l’un de ses fils en 1711, je ne la lis pas défunte, mais elle n’est pas présente. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est encore en vie lors du testament de son fils aîné François Valentin en 1697. Testament qui nous fournit toute sa grande famille sans ambigüité.


Marguerite, Valérie et Aldette Hermet, 3 sœurs, seulement ?

C’est un testament, celui de leur frère Pierre Hermet, qui fournit la fratrie. Et oui, elles ne sont bien que 3 sœurs mais elles ont 3 frères. Et non, ils ne sont pas dans l’ascendance de mes filles. Arrêtons là la consanguinité Hermet ! Il teste le 21 mars 1664 et fait des legs :

  • à son frère Valentin,
  • à Marguerite Boissonnade, sa nièce (fille de sa sœur Valérie et qui se trouve être sa filleule),
  • aux enfants de son frère homonyme décédé,
  • à ses trois sœurs Margueritte Valerye et Haldette,
  • à sa marâtre Izabeau Allone,
  • à sa belle-sœur Margueritte Rousset qu’il nomme héritière universelle, à charge de rendre l’hérédité à l’un de ses enfants, en cas de besoin il lui substitue comme héritière universelle sa sœur Margueritte,
  • à ses trois filleuls enfants de ses trois sœurs,
  • à son neveu et filleul Pierre Hermet fils de son défunt frère.

Il cite le notaire Pierre Valentin son beau-frère dans le corps de l’acte.

Il refera un inventaire totalement différent 25 ans plus tard. Entre temps il aura réglé avec ses frères et sœurs les parts de la succession de leurs parents Pierre Hermet et Christine Rolland. Les parents, justement, qu’en sait-on ? À suivre…

Pour conclure, un arbre de parenté :

Un commentaire

  1. Merci pour ce très bel et très complet article..

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