Louis Xavier Édouard Léopold Ollier (1830 Les Vans – 1900 Lyon) appartient à une famille de médecins et c’est tout naturellement qu’il s’engage dans cette voie.

Il est considéré comme le créateur de la chirurgie orthopédique moderne.

Aujourd’hui, des maladies, des instruments, des techniques ainsi que des places et des rues portent son nom.

Il a même son propre musée !

Léopold Ollier constitue le premier un service de chirurgie osseuse et des parties molles (muscles et peau) à l’Hôtel-Dieu de Lyon tant pour les enfants que les adultes. Il diversifie ses expériences avec les blessés de la guerre de 1870 en ne pratiquant pas systématiquement l’amputation pour les lésions les plus graves des os et des articulations comme c’était alors le cas.

Il est l’un des premiers à appliquer à la chirurgie la méthode expérimentale de façon systématique. Il prouve le rôle du périoste, cette fine enveloppe entourant l’os, dans la consolidation d’un os fracturé. Les résultats de ces travaux lui valent le grand prix de Chirurgie, la croix de Chevalier de la Légion d’honneur et une présentation à l’empereur Napoléon III.

Nommé professeur de clinique chirurgicale à la faculté de médecine de Lyon dès sa création, en 1877, il poursuit ses activités dans son service de chirurgie osseuse du Grand Hôtel-Dieu jusqu’en 1900.

Ses découvertes combinées à l’antisepsie, pour laquelle il simplifie les instruments chirurgicaux, et les débuts de la radiographie lui permettent de soigner des milliers de malades. Au cours de sa vie, il réalise 827 résections (opérations chirurgicales qui consiste à couper, enlever une partie d’organe ou de tissu) à l’épaule, au coude, à la hanche…

Il utilise parfois l’ostéosynthèse percutanée pour des fractures avec une sorte de poinçon ou vrille, des broches, et des fixateurs externes.

Il joue aussi un grand rôle dans la création des greffes osseuses et des greffes cutanées.

Finalement, il identifie une maladie grâce à sa collaboration avec un brillant radiologue et anatomiste, Étienne Destot : la dyschondroplasie. On donnera son nom à cette maladie : la Maladie d’Ollier.

Notons également que de nouveaux instruments et de nombreuses techniques chirurgicales portent aujourd’hui son nom :

Le centenaire de sa mort a été célébré par l’inauguration du musée Ollier de chirurgie ostéoarticulaire aux Vans, sa ville natale, constitué d’une collection de milliers de dossiers de malades avec photographies et radiographies et des centaines d’expérimentations animales, de nombreuses pièces osseuses pathologiques d’origine humaine. À cette occasion s’est aussi tenu un premier congrès Ollier d’arthroplastie.


Parenté avec Léopold Ollier : par Jean de Michel, XVIe siècle, à Saint-Chély-d’Apcher.

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