Robert Charles Surcouf, né le 12 décembre 1773 à Saint-Malo et mort le 8 juillet 1827 à Saint-Servan, est un corsaire, armateur et négrier français.
Jamais blessé ni capturé au combat, adoré par son équipage, le corsaire malouin s’est emparé de 47 navires !
Un récit formidable à écouter ici : Podcast RTL CLIC et un récit à lire là CLIC.
Il démarre sa carrière de marin à 13 ans, comme mousse. Puis il est pilotin c’est à dire élève officier. À presque 16 ans, il se fait remarquer par sa bravoure au cours du terrible naufrage du navire négrier sur lequel il est engagé. Les 400 esclaves meurent noyés enchaînés dans les cales Il enchaine ensuite les trajets à bord de différents négriers.
Surcouf devient ensuite capitaine corsaire. Contrairement aux pirates qui attaquent tout bateau, les corsaires, eux, ne s’attaquent qu’aux ennemis et uniquement en temps de guerre. On leur remet une lettre de course : un document officiel autorisant le corsaire à courir contre tout ennemi déclaré du souverain qui la signe. En cas de défaite, le détenteur d’une lettre de course est considéré comme un combattant régulier.
Surcouf harcèle les marines marchandes et militaires britanniques, tant sur les mers de l’Europe que des Indes, et reçoit d’eux le sobriquet de « tigre des mers ». La prise du Triton en 1796 est un exploit incroyable : avec seulement 19 hommes et 4 canons, il prend un navire de guerre anglais de 150 hommes et 26 canons. Chance incroyable ou ruse exceptionnelle ? Elle a tellement compté pour lui qu’avec la prise du Kent, c’est LE fait d’armes qui est mentionné sur sa tombe !
Pendant les dix-huit mois qui suivent, Surcouf fait quinze prises pour un montant équivalant à 264 millions de livres. Et en 1800, il entre dans la légende avec la prise du Kent : l’abordage audacieux n’a duré que 10 minutes et fait seulement 20 morts, avec 4 français contre 16 anglais alors que le combat était à 3 contre un et que le navire anglais comptait presque deux fois plus de canons. La vente du navire ainsi que sa cargaison sera estimée à cent millions de livres !
Robert Surcouf devient alors l’un des plus riches et plus puissants armateurs de Saint-Malo tout en continuant ses actions de corsaire. Il reçoit la légion d’honneur en 1804.
Il finit sa vie comme grand propriétaire terrien et il meurt dans son château de Riancourt en Saint-Servan. Sa fortune est estimée à deux millions de francs quand le salaire d’un ouvrier est de mille francs annuels.
Parenté avec Robert Surcouf : par Thomas Mallet, XVIe siècle, dans le Cotentin.
L’arrière-arrière-arrière-grand-oncle de Robert Surcouf était le second époux de mon ancêtre Françoise Levavasseur avec qui elle a eu ses deux derniers enfants. Elle avait déjà eu quatre enfants de sa première union avec Nicolas Le Petit dont l’aînée était mon ancêtre Françoise Le Petit.