Aujourd’hui ce ne sera pas vraiment un cousin, plutôt un ancêtre !

Étienne Marcel, première moitié du XVe siècle, appartient à une famille de monnayers. Il est maître de la monnaie de Rouen, général maître des monnaies du roi en Normandie sous le roi d’Angleterre Henry VI puis sous le roi de France Charles VII. Il a un frère Jean Marcel, changeur à Rouen, maître de la monnaie de Saint-Lô. Il est sans doute proche parent de Guillaume Marcel, maître de la monnaie de Saint-Lô (1391-1392), d’Étienne Marcel, maître de la monnaie de Loches (1356), et d’Audry “Audriet” Marcel, maître de la monnaie du Mans, puis maître de la monnaie de Paris (1429-1434).

Sa fille dont je descends, Perrette Marcel, épouse par contrat du 22 avril 1440 Louis, seigneur du Mesnildot, Mirville et le Coudray, lui aussi issu d’une famille de monnayers puisque fils de Jean Le Goupil, seigneur du Mesnildot, le Coudray, Mirville et le Mesnil-de-Tournebu, maître de la monnaie de Saint-Lô, puis général maître des monnaies du roi en Normandie (1404-1435).

Pendant la guerre de Cent-Ans Rouen tombe aux mains des Anglais qui font frapper monnaie à leur nom. Henry V adopte le système Français et Rouen est le premier atelier sous son contrôle. Les premières émissions au nom d’Henry V sont obligatoirement de Rouen et ne présentent aucune marque distinctive. Par la suite un point secret est placé sous la première lettre des légendes.

L’ordonnance royale d’Henry VI du 22 novembre 1422 inaugure un nouveau système monétaire. Le point secret est abandonné et l’atelier de Rouen se voit attribuer le symbole du Léopard positionné en début des légendes.

L’ordonnance royale de Charles VI du 11 Septembre 1389 décide d’utiliser un point secret pour différencier la provenance d’une monnaie. Sa position sous une des lettres des légendes permet de connaître l’atelier d’émission. Pour Rouen il est choisit d’apposer ce point sous la 15e lettre de la légende. L’utilisation du point secret quinzième perdure jusqu’en 1540.

Le différent monétaire de maître est une marque personnelle apposée sur la monnaie par la personne responsable d’un atelier. Il s’agit d’une véritable signature qui a pour fonction d’améliorer le contrôle de la production monétaire. Les pièces d’Étienne Marcel sont reconnaissables par un annelet pointé dernier (T de IMPERAT et X de REX).

Voici donc une pièce frappée sous son contrôle :


À ce jour, le lien avec autre Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris assassiné en 1358, n’est pas établi. Il est pourtant possible qu’une parenté existe car ils naviguent dans le même milieu. Dans ce cas il serait un lointain cousin. Son beau-père, Pierre des Essarts, est grand argentier de France, et son propre arrière-grand-père est prévôt des monnaies en 1225.

Prévôt des marchands depuis 1354, issu de la puissante guilde des drapiers, Étienne Marcel prend parti, après le désastre de Poitiers, pour Charles le Mauvais contre le dauphin Charles.

Il est l’instigateur du massacre des maréchaux du 22 février 1358. Le 31 juillet 1358, alors qu’il veut faire ouvrir les portes de Paris aux troupes anglo-navarraises, il est tué par Jean Maillart (son ancien ami et parrain de son fils), qui est à la tête des loyalistes parisiens.


Parenté avec Étienne Marcel, général maître des monnaies du roi en Normandie : lui-même, ascendant direct par les femmes, XVe siècle, à Rouen (76).

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