Suzanne Borel est née le 28 février 1900 à Paris 14e et morte le 7 mai 1995 à Paris 15e. Elle est l’épouse de Etienne Philibert Maisonny (1865-1946). Elle est une des fondatrices, en France, de l’orthophonie, profession qui permet de rééduquer en particulier les troubles liés au langage oral et écrit.

Elle se consacre d’abord à la rééducation des enfants sourds et atteints de troubles du langage. C’est ensuite avec l’équipe de recherche dirigée par le neuropsychiatre Julian de Ajuriaguerra qu’elle commence en 1946 ses recherches sur l’apprentissage de la lecture et sur la rééducation des dyslexies et dysorthographies.

Elle est surtout connue pour la méthode Borel-Maisonny, méthode phonético-gestuelle publiée en 1949 où l’apprentissage des sons est associé à des gestes.

La méthode Borel-Maisonny est originellement et encore aujourd’hui une technique de rééducation orthophonique, mais aussi en parallèle une méthode d’apprentissage de la lecture.

Il s’agit d’associer à chaque phonème un geste unique et ce quelles que soient les graphies de ce son. Par exemple, le son [o] est associé au geste d’un rond fait avec la main, qui sera fait pour toutes les graphies à décoder (o, eau, ô, ot, aux, etc.). L’intérêt de cette démarche réside principalement dans l’amélioration de la mémorisation qui en découle.

Cet outil permet d’une part de mémoriser les principaux graphèmes de chaque son en les représentant avec son corps, d’autre part de prendre conscience de la façon dont on fait le son dans sa bouche, sa gorge ou son nez. C’est un moyen efficace pour mémoriser les correspondances entre lettres et sons car ils représentent à la fois le graphème et la façon dont on prononce le phonème : par exemple, le geste du son an, est le a (la main ouverte) qui s’approche du n (le nez) car le son an est prononcé dans le nez. Les gestes servent à étayer l’apprentissage en fonction des besoins des élèves. Ils peuvent être une aide pour chacun à un moment donné ou tout le long de l’apprentissage du lire-écrire.


Parenté avec Suzanne Borel-Maisonny : par Etienne Lebre et Catherine Moulherat, XVIIe siècle, Nozeyrolles (43).

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