Leonor Malherbe voit le jour quelque part aux alentours du Perche. Avec sa sœur Loyse Malherbe, elles sont nées vers 1620 et baptisées dans la religion protestante. Elles auront après elles plusieurs frères et sœurs, 6 connus. Ils ont tous été baptisés au temple de Denonville et à celui de Favières (Eure-et-Loir).

Sa sœur Loyse Malherbe s’établit à L’Aigle (Orne) où elle épouse Siméon Gallopin, Jacques Malherbe s’installe à Favières, Anne Malherbe meurt peu après sa naissance à Favières, quant aux autres c’est un mystère. Tous les baptêmes sont inscrits à la suite sur des feuillets insérés dans le registre paroissial. Il en manque sans aucun doute car les parents ne sont jamais indiqués autrement que “fils des desuditz”. Probablement les naissances des deux filles qui me manquent et qui sont toutes deux mes ancêtres…

Leonor Malherbe ne part pas très loin, elle se marie à Pontgouin (Eure-et-Loir). La célébration a lieu le mardi 19 novembre 1641 à l’église du village. L’acte fournit peu d’informations d’ascendance. On y apprend tout de même que l’époux, Simon Egasse, est fils de défunt Girard Egasse. L’acte est précédé d’une information majeure. Eleonor Malherbes “abjura l’hérésie et fit profession de la foi catholique apostolique et romaine”.

Qu’est-ce qu’une abjuration ? C’est une renonciation formelle et solennelle à une croyance religieuse. Rappelons que nous sommes alors dans la période plus calme de l’Édit de Nantes (1598-1685). C’est ici un acte volontaire et non une obligation comme cela sera le cas pour sa parentèle protestante après 1685. Elle devient donc catholique au moment de son mariage.

Un Gédéon Malherbe, chartier, abjure également parmi des centaines de ses coreligionnaires à Dreux, le 17 novembre 1685. Est-ce un membre de sa famille qui compte des Gédéon ?

Malheureusement l’acte de mariage ne donne pas sa filiation. Et étant devenue catholique pour se marier, sa famille restée protestante est totalement absente de ses relations dans les registres paroissiaux catholiques. Mais je sais que les relations étaient bien présentes. C’est dans l’acte de mariage catholique d’une cousine, aussi mon ancêtre, née dans la religion protestante avant la Révocation de l’Edit de Nantes, que je l’ai découvert. Les deux branches avaient gardé des liens.

Extrait du contrat de mariage de François Chevilleau et Rachel Gallopin (1699 – Rémalard, Orne)

Voici un petit arbre montrant la parenté :

La récurrence du patronyme Malherbe dans les deux ascendance, deux familles homonymes protestantes, me font y voir une seule et même famille et plus précisément 2 sœurs.

J’ai parcouru les registres qui ne sont pas disponibles sur le site des A.D. d’Eure-et-Loir mais qui ont été photographiés par le CRGPG. D’année en année, j’ai retrouvé 8 enfants au couple baptisés à Pontgouin :

  • Jehanne Egasse baptisée le 15 mai 1644,
  • Simon Egasse baptisé le 29 novembre 1645,
  • Pierre Egasse baptisé le 26 novembre 1642,
  • Philipe Egasse baptisé le 9 novembre 1647,
  • Mathurin Egasse baptisé le 28 février 1650,
  • Magdeleine Egasse baptisée le 11 mai 1651 (ses parrain et marraine donnent un lien avec les Egasse de Chartres et de Gallardon), mariée 3 fois à savoir en 1671, en 1681 et avant 1684,
  • Marguerite Egasse baptisée le 3 juin 1654, mariée à Pontguoin en 1682 avec Jean Huard, mère de 7 enfants à La Loupe (Eure-et-Loir), morte à Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir) en 1715,
  • Claude Egasse baptisé le 18 septembre 1657, marié à Pontgouin en 1686, père de 5 enfants avant de partir à Saint-Nazaire où il en a 4 autres, mort là-bas en 1730.

Dans tous ces actes, Leonor Malherbe s’appelle tour à tour Alionor, Leonord, Leonor, Alienor, Lienord, Lienor. Je ne peux donc m’arrêter sur une forme plutôt qu’une autre. J’ai tout de même fait le choix ici de l’appeler Leonor Malherbe qui est la forme la plus fréquente de tous les actes où elle est citée.

La première mention que j’avais découverte de cette ancêtre de la 12e génération, était dans l’acte de mariage de sa fille dont je descends, Marguerite Egasse. Elle s’est mariée à Pontgouin (Eure-et-Loir) le 10 février 1682 avec Jean Huard, un veuf de La Loupe. Sa mère est alors dénommée Allienor Malherbe.

R.P. de Pontgouin (A.D. d’Eure-et-Loir)

À ce jour, je n’ai pas trouvé le décès de Leonor Malherbe. Je pense qu’il a eu lieu entre 1657 et 1662 à Pontgouin, une période manquante des registres. Son mari, Simon Egasse, se remarie en 1671 avec une veuve de Courville (Eure-et-Loir), Magdeleine Le Long.

Sa descendance se répartit à l’époque de ses petits-enfants sur l’Eure-et-Loir, l’Orne et la Loire-Atlantique. Je continue mes recherches sur les Malherbe. À bientôt pour faire le point sur la famille Malherbe !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *