Jean Guincêtre est né à Irai (61) le10 février 1763. Il s’est marié le 26 fructidor An V (12 septembre 1797) à Rémalard (61) avec Jeanne Ferré. Et il est mort à Rémalard le 1er juin 1829.

Rien de bien extraordinaire… Seulement en regardant de plus près, je constate que lors de son mariage il était domestique chez le citoyen d’Andlau depuis 30 mois c’est à dire depuis ventôse An III (mars 1795). Lors de la naissance de sa première fille, le 29 messidor an VI, il est absent et cité domestique chez le citoyen d’Andlau à Voré. Au recensement de l’An IX il est toujours domestique. À la naissance de son fils Jean Pierre Guincêtre le 30 germinal An VIII, il est encore absent et cité domestique chez le citoyen d’Andlau à Paris. Par contre à la naissance de leur 3e enfant, Anne Guincêtre, le 19 avril 1806 il est présent et exerce la profession de marchand. Il l’est encore au décès de son beau-père le 24 novembre 1807. Au recensement de 1810, il est garde et marchand, et vit à Rémalard depuis 12 ans ce qui le fait arrivé là vers 1798, autrement dit depuis son mariage. Les recensements suivants (1812 et 1815) confirment sa date d’arrivée sur la commune et la double profession.

Au mariage de sa première fille en 1816 il est garde particulier et alors qu’il témoigne à la naissance de son premier petit-fils Jean François Pinguet le 22 février 1817, il est garde particulier de Mme La Comtesse d’Andlau. Cela se précise !

En 1824, il est témoin à la naissance de sa petite-fille Alix Julienne Pinguet et est dit propriétaire, tout comme au mariage de son fils. Il l’est encore en 1825 au mariage de sa seconde fille. Et il meurt propriétaire quatre ans plus tard.

De toutes ces informations, il ressort que Jean Guincêtre était domestique pour Antoine-Henri d’Andlau (1740-1820) et qu’il le suivit à Voré à Rémalard vers 1797.

Château de Voré à Rémalard

Il y rencontra sa future épouse. Mais toujours domestique, il suivait d’Andlau dans ses déplacements dont Paris où il avait un hôtel particulier Grande Rue du Faubourg Saint-Honoré 47. Entre 1807 et 1810, il devint garde particulier des d’Andlau et plus précisément de la comtesse, Geneviève-Adélaïde Helvétius (1754-1817).

Après leur mort il quitta le service des d’Andlau et profita de sa juste retraite jusqu’à sa mort.

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