Aimé Pellet L’anglois nait le 13 mars 1786 à 18 heures au hameau de Boisinges à Viuz-en-Sallaz. Il est le 9e enfant de ses parents Claude Pellet L’anglois et Josette Carrier. Il est baptisé le lendemain.

Source : R.P. de Viuz-en-Sallaz

Au moment de sa naissance il a 4 sœurs et un frère Eustache 15 ans, Josette dite Marion 13 ans, Jeanne 7 ans, Françoise 5 ans et Joseph 2 ans et demi. Deux ans plus tard, il perd son frère faisant de lui l’ainé d’un petit dernier qui agrandit la famille, Marie Hyacinthe. L’année suivante son père décède et il est mis avec son petit-frère sous la tutelle de leur mère (source).

C’est au nom de ses deux jeunes fils que leur mère Josephte Carrier agit un mois plus tard le 29 juin 1789 avec Spectable Joseph Marie Gavard. Ce jour-là elle reçoit une quittance libérative d’une rente consentie en 1769 par leur père et leur oncle. Mais à la lecture des actes, il est question de bien d’autres actes que j’ai relatés dans les générations précédentes. Ils ont donc enfin fini de payer ce qu’ils devaient.

Une nouvelle quittance du 31 mars 1793 libère les deux jeunes garçons de dettes familiales. C’est leur mère, encore une fois, qui agit en leur nom. Cette quittance intéresse également leur oncle paternel Joseph Pellet. Il n’existe pas d’autres actes en ligne pour le notariat puisque, après, le tabellion savoyard prend fin avec l’annexion française et ne réapparait qu’en 1815 avec le tabellion sarde, la Savoie ayant retrouvé sa souveraineté.

Il se marie le 20 janvier 1811 à Viuz-en-Sallaz avec Marie Françoise Parchet. Il a 24 ans, elle en a 20. Ils ont une fille Josette qui nait en février 1813 et décède 2 mois plus tard 13 jours après sa mère.

Aimé Pellet L’anglois se remarie le 29 juillet 1817 avec Jeanne Françoise Cochet Grasset. C’est une lointaine multi-parente de la 5e génération ; ils n’ont donc pas besoin de dispense. Son beau-père François Cochet-Grasset constitue en dot à sa fille selon les clauses de son testament :

  • la somme de 1434 livres nouvelles,
  • 24 livres nouvelles pour un lit garni ,
  • 24 livres nouvelles pour une couverture,
  • 30 livres nouvelles pour un habit,
  • 17 livres nouvelles pour une garde-robe,
  • 81 livres nouvelles 20 centimes pour une vache,
  • 12 draps de toile de ménage, 18 chemises, 2 nappes évalués 100 livres nouvelles.

Le tout devra être payé et livré comme indiqué dans le testament dudit François Cochet Grasset, c’est à savoir la somme de 1434 livres nouvelles moitié dans 6 ans et moitié dans 8 ans après leur établissement avec des intérêts de 5% par an après son décès ; le lit, la couverture, l’habit et la garde-robes seront fournis lors de son établissement, la vache un an après et les draps, chemises et nappes 2 ans après.

Tout ceci avait été légué par institution particulière dans ledit testament du 25 janvier 1817 à Jeanne Françoise Cochet Grasset pour tous droits qu’elle pouvait prétendre de sa succession de laquelle il l’avait exclue entièrement. Après avoir ainsi exclu ses filles, il avait nommé ses héritiers ses 3 fils.

Jeanne Françoise Cochet Grasset apporte pour son trousseau qui devra être livré le jour des noces ses habits, linges et effets quelconques pour 168 livres nouvelles.

Aimé Pellet L’anglois pourra agir en son nom et en particulier pour recouvrir l’héritage de sa mère Marie Bozet (ce qui lui sera réglé directement le 22 novembre 1852, 3 ans après la mort de celle-ci par son frère Michel Cochet Grasset). Il promet de restitué la dot en cas de séparation ou d’assécuration de la dot et de payer 700 livres nouvelles à titre d’augment mais payables après sa mort.

Il passe quittance à ses beaux-frères le 22 juin 1823 des 1434 livres neuves et indique qu’il a déjà reçu toutes les pièces du trousseau.

Le 20 janvier 1820, il est choisi comme curateur par François Marie Carrier âgé de 15 ans fils de son cousin germain Pierre Carrier décédé depuis 1 mois.

Le 11 février 1820, il partage les biens paternels avec son frère Marie Hyacinthe, ou ceux qu’ils ont acquis ensemble.

Parcelles partagées sur la mappe sarde du XVIIIe siècle

Il ne possède pas encore la maison des parcelles 962-965 qui sera celle des ses descendants ou alors elle ne provient pas de son ascendance paternelle.

De 1824 à 1826 il est premier syndic de la ville autrement dit il exerce les fonction équivalentes à celles de maire. C’est en tant que tel qu’il organise la réalisation du pont sur le torrent du Foron :

Aimé Pellet L’anglois décède le 10 novembre 1832, 5 jours après avoir fait rédiger son testament, alité pour cause de maladie. Il meurt âgé de seulement 46 ans. C’est l’âge auquel son propre père était décédé…

Il laisse des enfants mineurs : des garçons de 13, 12, 10, 8, 4 ans et le dernier de 4 mois. Il devait savoir que son état était désespéré car il a fait faire à la suite de son testament l’inventaire de ses biens tout comme l’avait fait faire son père. Ainsi aucun scellé ne sera déposé et sa veuve pourra continuer à vivre avec leurs enfants dans la maison.

La rédaction a eu lieu dans sa maison morative à Boisinges à Viuz-en-Sallaz et en voici un résumé.

Malheureusement je n’ai pas encore trouvé le détail de ses possessions à sa mort pour comparer avec l’année 1820…

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