Bienheureuse Isabelle de France, statue refaite en 1841 d’après un original gothique.
Porche de Saint-Germain-l’Auxerrois, Paris.

Isabelle (en mars 1225 – 23 février 1270) est la fille du roi de France Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille. Elle est donc aussi la soeur du roi de France Louis IX, saint Louis. Elle est morte sans alliance ni postérité, fondatrice du monastère des Sœurs mineures (Sorores minores) de l’abbaye royale de Longchamp près de Paris. Elle est considérée comme bienheureuse par l’Église catholique. Elle est commémorée le 22 février selon le Martyrologe romain.

On la connaît par un portrait plein de vie laissé par l’une de ses dames d’honneur, Agnès d’Harcourt. Gracieuse et belle, la jeune princesse est de santé fragile. Elle tient son rang auprès de sa mère. On veut la marier tout d’abord au comte de la Marche Hugues XI le Brun puis le pape Innocent IV souhaite la voir épouser Conrad de Hohenstaufen, roi de Jérusalem en titre, fils et héritier de l’empereur du Saint Empire Frédéric II. Très pieuse, Isabelle consacre beaucoup de temps aux pauvres ; elle refuse cette alliance souhaitant garder la virginité. Le Pape lui accorda par bulle du 26 mai 1254 l’autorisation de se mettre sous la tutelle spirituelle de religieux franciscains.

Avec l’aide de son frère, le jeune roi Louis IX, qui lui concède un terrain dans la forêt de Rouvray (le bois de Boulogne) et une somme équivalant à la dot qu’elle aurait eut, elle fait construire un monastère à Longchamp. Les premières moniales s’installent en 1260 et suivent la règle qu’elle a elle-même composée, un peu moins sévère mais inspirée de celle de Claire d’Assise, et approuvée par Alexandre IV en 1259. Elle avait été conseillée par saint Bonaventure, ministre général des Franciscains et d’autres frères, qui prêchera plusieurs fois à Longchamp et rédigera un traité de vie spirituelle dédié à Isabelle : de Perfectione vitae ad sorores (La vie parfaite, pour les sœurs). Le monastère est consacré à l’humilité de la Bienheureuse Vierge Marie.

Après la mort de sa mère, elle passe le reste de sa vie dans l’austérité et la prière dans une petite maisonnette, dans l’enclos du monastère, sans pour autant prononcer des vœux de religion.

En 1263, elle obtient du pape Urbain IV, un remaniement de la Règle. Cette dernière rédaction est adoptée par plusieurs monastères, en France et en Italie (clarisses urbanistes).

Isabelle meurt le 23 février 1270 et est enterrée dans l’église du monastère. Après la mort de saint Louis à Tunis, la même année, Charles Ier d’Anjou, roi de Sicile, frère de Louis IX et d’Isabelle, demande à une dame de compagnie d’Isabelle d’écrire sa vie, en vue de sa canonisation. Agnès d’Harcourt publie ce récit hagiographique, vers 1280, mais Isabelle n’est béatifiée qu’en 1521, par le pape Léon X (bulle Piis omnium).

Aujourd’hui une paroisse du diocèse de Nanterre porte son nom : Paroisse Saint-Louis-Bienheureuse-Isabelle-de-France à Neuilly-sur-Seine. On trouve son histoire en B.D. sur le site de la paroisse CLIC :


Parenté avec la Bienheureuse Isabelle de France : par le roi de France Louis VI le Gros dont mes enfants descendent à ce jour 44 fois dont 9 fois par son fils Louis VII le Jeune.

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