Z‘ai fini : soldat passé par les armes à NoZeyrolles

Nom de la commune : Auvers
Région : Margeride
Département : Haute-Loire (43)
Population : 50 habitants
Superficie : 21,5 km²
Altitude : 756 à 1 496 mètres

Nozeyrolles devient Auvers en 1900


Nozeyrolles est un village qui apparait dans l’ascendance de mes enfants avec Noble Laurens de Verny qui y est né en 1755 et y est mort en 1836 et sa fille Anne Marie Duverny qui y est née en 1813.

Mise en valeur de la branche dans l’ascendance de mes enfants

Une multitude de leurs ancêtres est donc aussi originaire de ce village et c’est en les cherchant que j’ai découvert cet acte. Dans la marge le lieu-dit y est indiqué : Le Besset.

C’est un hameau qui appartient à la ville voisine de La Besseyre-Saint-Mary où beaucoup d’autres ancêtres de mes enfants ont aussi vécu.

Le Besset

Cet acte explique que François Laribe natif de Villars-Saint-Marcellin en Comté diocèse de Besançon (commune de Haute-Marne associée à Bourbonne-les-Bains en 1972), qui est soldat au régiment d’Orléans compagnie du Sieur Champy – lire Chantepie, a été passé par les armes !

Le lieu précis est le bord de la fosse dans un champ vis-à-vis le moulin d’Aly au hameau du Besset.

Ont assisté à l’exécution Mr de Fervail lieutenant colonel dudit régiment, le sieur Montrogier capitaine au régiment de Tourraine et d’autres officiers. Ceci après avoir été confessé, assisté et exhorté à la mort par le curé prieur de Nozeyrolles, Ollier.

Ensuite son corps a été inhumé sur place, dans ledit champ. Je m’interroge, ses ossements ont-ils été retrouvés depuis ?…

Quelques recherches m’ont permis de découvrir la cause probable de cette mise à mort d’un soldat par l’armée. En effet, une ordonnance du 2 juillet 1716 déclarait déserteur tout soldat qui sans congé régulier s’éloignait de plus de deux lieues du quartier de sa compagnie, lorsqu’elle était à l’intérieur du royaume, et d’une demi-lieu lorsqu’elle était en garnison dans un pays étranger. La peine encourue par le déserteur était de passer par les armes jusqu’à ce que la mort s’ensuive.

Au moment de la mise à mort de François Laribe, c’était donc la sanction pour les déserteurs capturés, ceci depuis 6 ans. Auparavant ils étaient envoyés aux galères après avoir eu le nez et les oreilles coupés et avoir été marqués de deux fleurs de lys aux joue (ordonnance du 4 décembre 1684).

À cette époque, près d’un soldat sur deux désertait… Il valait mieux ne jamais être pris !

L’arquebusade, gravure, Les Grandes misères de la guerre, Callot (vers 1633)
Elle présente un condamné passé par les armes par deux arquebusiers situés face à lui, alors qu’il est attaché à un poteau les mains derrière le dos. Il a les yeux bandés et la chemise enlevée.

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