Waouh quelles histoires à Maison-Maugis !
Nom de la commune : Maison-Maugis
Région : Perche
Département : Orne (61)
Population : 52 habitants
Superficie : 5,67 km²
Altitude : 126 à 221 mètres
Devenue en 2016 Cour-Maugis-sur-Huisne
Retournons faire un petit tour à Maison-Maugis. Ce sont mes recherches liées à mon ancêtre Dame Clotilde Courtin, une aïeule à la 12e génération qui m’ont fait découvrir ces histoires dont il va être question. Elle y était née en 1660 et s’y était mariée en 1685.
Elle était fille d’un chirurgien, Jacques Courtin et d’une Jeanne Foulon mais je ne connais rien de leur ascendance. Ils s’étaient mariés à Maison-Maugis en 1654, elle y était morte en 1663 et lui s’y était remarié en 1670 et encore avant 1688 avant de s’y éteindre en 1699. Il était semble-t-il parent d’une Marguerite Courtin mariée aussi à Maison-Maugis en 1655 et elle-même parente d’une Françoise Courtin. Je cherche encore leur ascendance….
Alors quelles histoires ?
Un acte rayé ?
Cacherait-il une information essentielle pour éclairer mon enquête ? Non mais plutôt une affaire d’État !
En ladite année la nuict des rois le Roy Louys
Maison-Maugis EDPT375_9 (1588-1675) – vue 110
14 a este enlevé de Paris par Anne d’Autriche
sa mere avec messieurs le duc d’Orleans
& le prince de Condé & mené à St Germain
en Laye pour quoy s’est faict grande rumeur
Vous aurez tous reconnu cette fameuse nuit de l’Épiphanie 1649 qui marqua le jeune Louis XIV pour le restant de sa vie et le mena au contrôle de la noblesse de robe et des Grands du royaume qui avaient plongé le pays entier dans une interminable guerre civile : la Fronde. Leur violence lui inspira le goût du pouvoir absolu, le dégoût de Paris et l’idée ingénieuse de réunir à Versailles cette noblesse dont il avait appris à se méfier.
Un livre pour enfant de L’école des loisirs, La Fuite de Louis XIV, de Christine Flament, fait le récit de cet événement précis qui a tant marqué le premier âge de celui qui allait devenir le Roi-Soleil.
La Fronde s’invite dans les environs
À la page suivante, le prêtre continue ses commentaires sur l’Histoire de France et plus particulièrement sur ses implications locales. Le 16 février 1649, Tanneguy de Lombelon dit le baron des Essarts, qui est sénéchal du Maine et chaud partisan des Frondeurs, prend à Mortagne Urbain de Bouillé, Comte de Créance ainsi que du Hardas seigneur de Coutilloles, il prend aussi Monsieur de l’Isle près de Saint-Maurice, tous ayant commission et argent pour lever contre le Parlement. Il les mène à Verneuil-sur-Arve dont il est le gouverneur.
Le baron des Essarts prend Le Hamel Saucery (?) qui appartient au Cardinal Mazarin, l’ennemi des frondeurs. Il prend aussi Condé, une maison de plaisance de Jacques Le Noël du Perron évêque d’Évreux qui en meurt.
Si on en doutait encore, le curé de Maison-Maugis est du parti frondeur ! Ces anecdotes sont de parti pris… Pour preuve, l’Histoire nous dit qu’en janvier 1649, Évreux et ses environs sont le théâtre de troubles qui opposent les troupes frondeuses et celles fidèles à la régente. L’évêque tente de s’enfuir de la cité mais les bourgeois de la ville et le duc de Longueville le contraignent à revenir dans son palais épiscopal. Le dépit, le froid et l’annonce de l’exécution du roi Charles d’Angleterre le 30 janvier lui « glace le sang et le prive de la vie » dès le 14 février 1649.
En cherchant bien, on trouve d’autres anecdotes dans ce même registre mais d’importance moindre…
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