De quoi s’agit-il ?
Louis Boudin est mon ancêtre de la 10e génération. Ses parents sont Pierre Boudin (1671-1746) et Elizabeth Dorange (1675-1733).
Ils se sont mariés fin 1695 et ont eu deux fils Pierre, en 1699 et 1701, qui ont vécu respectivement 9 jours et 11 mois, puis une fille Marie Françoise en 1704, un fils Pierre Louis en 1708 (aussi mon ancêtre de la 10e génération), un fils Jean-Baptiste en 1711 qui meurt l’année de ses 18 ans et le petit dernier, Louis, le 18 décembre 1714.
Cet ancêtre né il y a 305 ans se marie par deux fois : en 1738 avec Marie Lemier une lointaine parente puis en 1754 avec Marie Barbe Lainé. Il a 5 enfants de sa première union et 8 de la deuxième.
Comme nombre de mes ancêtres garchois aux portes de Paris, il est vigneron.
Le blason de la ville de Garches porte d’ailleurs la feuille de vigne en témoignage des vignobles et vignerons qui vécurent sur la commune par le passé.
Dans les registres paroissiaux, il est indiqué marguillier comptable en 1745 et marguillier des trépassés en 1762. Et en cherchant bien, son frère Pierre Louis Boudin est, quant à lui, marguillier du saint-rosaire… Mais de quoi s’agit-il ?
Un marguillier est un membre du conseil de fabrique chargé d’administrer les biens d’une paroisse. Primitivement, c’était le gardien du matricule, registre des personnes qui recevaient les aumônes de l’église.
Le marguillier comptable est le membre du conseil de fabrique chargé d’administrer les biens de la paroisse. Le marguillier des trépassés est le membre spécialement chargé de la gestion des messes des défunts et de l’autorisation d’enterrement dans l’église. Quant au marguillier du Saint-Rosaire, c’est le membre chargé d’administrer les biens relatifs à la confrérie du Saint Rosaire (pour en savoir plus par ici).
Voilà, ce sont des charges au sein de la fabrique qui montrent son implication dans la vie de sa paroisse. J’ai repéré 2 actes dans les registres paroissiaux qui montrent, si ce n’est sa piété, son soutien aux pauvres. Un mendiant de Nanterre âgé de 70 ans, Thibaut, décède dans ses écuries le 4 février 1753. L’année suivante c’est une pauvre mendiante âgée de 65 ans, Françoise, qui meurt chez lui le 31 janvier 1754.
Louis boudin voit la naissance de la Révolution puisqu’il décède le 10 juillet 1789. Que pensait-il de ce qui était en train de se passer ? Mystère. Plusieurs de ses fils, peut-être même lui (il faudrait vérifier les signatures), signent le cahier des plaintes et doléances de la paroisse de Garches-lès-Saint-Cloud le 14 avril 1789. Et tous les premiers maires de Garches seront des membres de sa famille plus ou moins proches de lui-même ou de ses brus.