Si on fait le calcul du nombre de nos ancêtres, on a 2 parents, 4 grands-parents, 8 arrières-grands-parents, etc … Ainsi, on a à peu près 256 ancêtres qui ont vécu la Révolution. Le nombre d’ancêtres vivants en 1650 (date “raisonnable” en fonction des archives existantes) se monte alors à plus de 4000.

On aurait ainsi 2 milliards d’ancêtres ayant vécu à l’époque de Charlemagne ! C’est impossible, on aurait plus d’ancêtres que la population mondiale !!!

Ce calcul qui multiplie par 2 les ancêtres à chaque génération est théorique. En fait, nos ancêtres se mariaient entre cousins plus ou moins éloignés.

“Pour les recherches généalogiques, cela facilite la tâche car cela réduit le nombre d’ancêtres à chercher; par exemple, deux cousins germains qui se marient ensemble n’ont à eux deux que 6 grand-parents différents au lieu de 8.

Mais d’un autre côté, ça complique aussi le travail car on se retrouve souvent avec beaucoup d’homonymes, entre les cousins germains, les pères et les fils qui portent le même prénom et donc sèment la confusion !” (Olivier Bréjon)

  1. La consanguinité
  2. Le mariage consanguin le plus récent
  3. Consanguinité exceptionnelle
  4. Cousins bien éloignés mais cousins tout de même !…

1. La consanguinité

C’est la parenté qu’entretiennent tous les individus pouvant être reconnus comme des parents au sens biologique, à quelque degré que ce soit. La dispense pour consanguinité est accordée entre l’oncle et la nièce et entre parents à partir du 3e degré.

On calcule les degrés de parenté de différentes façons:

Suivant le droit civil
On remonte à l’ancêtre commun puis l’on redescend au parent concerné. 

Suivant le droit canon
Il faut remonter dans chacune des deux branches à l’ancêtre commun.

Il peut donc y avoir des parents de générations différentes. Par exemple, du 3e au 4e degré de consanguinité, ce sont des cousins issus de germains.

Voici un schéma trouvé dans une dispense:

Si sous l’Ancien Régime, les interdictions de mariage pour consanguinité étaient plus sévères qu’aujourd’hui. Elles étaient également plus nombreuses car les familles restant souvent plusieurs générations dans un même village, les jeunes gens avaient plus de risques de s’épouser entre cousins, ce qui était interdit par l’Église. Ce sont la situation sociale, la promiscuité, la protection d’un patrimoine qui ont favorisé les mariages consanguins, les futurs époux pouvant demander des dispenses (autorisations) de mariage qui leur étaient accordées lorsque le degré de parenté était assez éloigné.

Il est intéressant de trouver les dossiers envoyés par les prêtres des paroisses, prouvant la consanguinité des époux (exemple). Les dispenses étaient délivrées par la cour de Rome (pour le deuxième degré) et les autres degrés par l’évêché, il fallait attendre de 2 à 6 mois selon les régions.

Pour en savoir plus sur les dispenses, allez voir le dossier “Mariage” !


2. Le mariage consanguin le plus récent

Il a eu lieu entre mes arrières-grands-parents: Victor Joseph Rahault (1893-1928) et Louise Joséphine De Boé (1898-1981).

L’époux est le cousin germain de la mère de l’épouse, ils sont donc cousins issus de germains.

Mais ils sont aussi cousins issus de remués de germain, car une bisaïeule de l’époux est demi-sœur d’un trisaïeul de l’épouse !


3. Consanguinité exceptionnelle !

Il y a de nombreux cas de consanguinité dans mon ascendance, mais aucune n’égale celle entre Jean Louis Zacharie Boudin (1777-1855 Sosa 142) et Geneviève Sophie Dorange (1779-1832 Sosa 143) qui se sont mariés en 1802.

Ils sont cousins au moins de 23 façons différentes prouvées depuis le 3e degré canonique jusqu’au moins le 8e degré canonique, et de 42 façons différentes à vérifier !

Ceci par les familles: Boudin, Dorange, Josset, Dupuis, Lanfray, Boucher, Sevin, Le Normant, Garnier, Pollard et Feuillet.

VOIR


4. Cousins bien éloignés mais cousins tout de même !…

Mon mari et moi sommes cousins à plusieurs reprises du fait de notre ascendance en Gévaudan. Nos ancêtres communs les plus récents vivaient tout de même sous le règne de Louis XIV ! Nous avons plus de 300 liens de parentés, la plupart par des familles de la noblesse médiévale …

Antoine CHAUDESAIGUES -1709  et   Jeanne CHALVET -1717
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Pierre CHAUDESAIGUES ca 1690 Vidal CHAUDESAIGUES -1751
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Agnès CHAUDESAIGUES 1728 Marie Anne CHAUDESAIGUES 1707-1743
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François ODOUL 1762-1837 Vidal GACHON ca 1740-1804
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Jeanne ODOUL 1799 Catherine Rose GACHON 1759-1814/
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Elisabeth FOURNIER 1829-1879 Marie-Rose BAFFIE 1783-1846
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Jean-“Antoine” Odilon JOURDAN 1863-1948 Jean-François BIRON 1813-1881
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Jean JOURDAN 1899-1987 Pierre BIRON 1850-1940
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Odette JOURDAN 1928-1999 Jean-Baptiste dit Louis BIRON 1881-1961
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N. CHAZOT André Pierre BIRON 1904-1984
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Gilles RIVET André Baptiste Jean BIRON 1925-2014
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G. BIRON
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Estelle BIRON

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