Claude Pellet est longtemps resté une énigme mais je l’ai “presque” résolue.

Tout d’abord, j’ai découvert son existence dans l’acte de mariage de son fils Pierre Pellet et j’y ai appris le nom de son épouse, Estiennaz Machard.

Source : R.P. de Viuz-en-Sallaz (A.D. de Haute-Savoie)

J’ai ensuite retrouvé les deux exemplaires de son acte de mariage du 9 janvier 1685 à Viuz-en-Sallaz. Ils m’ont appris qu’elle s’appelait plutôt de Machard mais les actes ne sont malheureusement pas filiatifs :

Puis je découvre 9 enfants au couple tous nés à Viuz-en-Sallaz dont les parrainages offrent quelques pistes de possible parentelle.

Mais c’est par le notariat que je vais pouvoir retrouver son ascendance. C’est une obligation du 28 septembre 1697 qui donne la clé : Claude Pellet est de la famille des Pellet Galley. Fils de George Pellet Galley, il est de Boisinges et sa femme est une donnée de Machard ce qui signifie que c’est une fille bâtarde de cette noble maison (pour en savoir plus sur les donnés ).

Tabellion de Viuz-en-Sallaz (A.D. de la Haute-Savoie)

Claude Pellet Galley reçoit 139 florins 4 sols prêtés par le curé Jean Terrier pour payer une dette de 400 florins au sénateur Dichat. Cette dette est la 3e part des dettes de Claudina Pellet et de Maria sa fille qui ont été acquises par le Sieur Dichat. Notons aussi la présence de son frère François Pellet comme témoin.


Un acte du 30 mars 1699 nous éclaire encore sur les dettes de cette famille.

François et Joseph fils de Georges Pellet de Boisinges font un cense annuelle de 72 florins 8 sols 8 deniers pour un capital de 1212 livres 6 sols qu’ils ont reçu du curé Jean Terrier pour payer une cancellation d’une obligation à rente constituée d’une somme capitale de 1056 florins avec la somme de 156 florins 6 sols de cense et arrérages échues au 9e mars.

Ils payent aussi la part de leur frère Claude Pellet avec qui ils ont établi une clause solidaire le 9 juin 1692 devant Me Guillaume Demusy. Ils se sont donc engagés à payer la part des autres si ces derniers ne la paient pas. Claude Pellet ne la paie pas car il a payé lui-même avec la dote de sa femme Estiennaz de Machard une somme due au sieur François Auguste Presset.

La famille ressemble donc maintenant à ceci :


Une transaction portant rente constituée de 1712 permet d’affiner la famille en ajoutant le père de George qui s’appelle Bernard.

Claude, François et Joseph enfants héritiers dudit feu Georges fils de feu Bernard Pellet de Boisinges reconnaissent la somme capitale de 168 florins 10 sols et la transforment en rente constituée d’une cense annuelle et perpétuelle de 10 florins.


Je continue l’exploration du notariat et un autre acte de 1697 affine la parenté avec Claudine Pellet.

Le couple Joseph Pellet et Claudine Decroux Mullat reconnait devoir au curé Jean Terrier 214 florins :
– 2 ducattons soit 14 florins pour compte fait et arrêté présentement de blé audit Pellet délivré
– 150 florins prêtés en monnaie ce jour pour s’acquitter des droits au le sénateur Dichat a sur la dot qui lui a été cédée de Claudine Pellet (soit de Marie et de + François Mermin, sa fille, épouse de Vincent Chambet)
– 50 florins à compter de sa part des deux prises dernières d’une rente constituée avec ses frères Claude et François du 9 juin 1692 devant + Me Guillaume De Musy pour un capital de 1056 florins soit une cense annuelle de 63 florins 4 sols 6 deniers


François Pellet, originaire de Boisinges de Viuz-en-Sallaz est établi à Peillonnex comme mari de Marguerite Chambet. Un acte qu’il passe en 1730 avec son neveu Pierre fils de feu Claude Pellet vient complexifier mes connaissances de la famille.

Pierre Pellet rachète pour 14 patagons des pièces de terres à Peillonnex que son oncle lui avait cédées en 1726.
À cette date, François avait cédé la moitié de tous les droits qu’il possédait de son frère Guillaume Pellet contre 12 patagons qu’il ne reçut pas pour les avoir déjà eus sous formes de terres reçues mais non payes à son neveu.
Guillaume Pellet, établi à Metz en Lorraine, avait cédé tous ses droit à son frère François le 14 novembre 1716.

Mais d’où sort ce Guillaume Pellet dont je n’ai jamais entendu parlé !? Je ne le retrouve pas à Metz.

Mais une piste peut-être avec un Guillaume Pellet époux de Marguerite Chasseré. Ils sont les parents d’un Nicolas Pellet d’Anderny qui se marie le 11 janvier 1711 à Norroy-le-Sec puis le 8 juin 1717 à Beuvillers (Meurthe-et-Moselle). Les villages ne sont pas très loin de Metz…

Nicolas peut être né vers 1685 et son père vers 1660. Ce Guillaume Pellet peut donc fort bien être celui que je cherche !


Un acte de 1705 faisant référence à un acte de 1695 nous donne un potentiel frère de George Pellet.

Le 20 décembre 1695, le sénateur Melchor Dichat accepte la cession d’une obligation due par George et Aymé Pellet (de la somme de 800 florins à Marie Mermin comme héritière universelle de François Mermin et Clauda Pellet).

Aymé Pellet est encore cité dans un acte de 1697 mentionné comme fils de feu Bernard Pellet, de Boisinges, comme George Pellet !

Vincent fils de feu Claude Chambet de Peillonnex agit en qualité de mari de la Marie Mermin. Il confesse avoir reçu d’Aymé fils de feu Bernard Pellet de Boisinges la somme de 6 ducattons, a compte du capital de la dot de ladite Mermin par contrat reçu par Maître Musy, et ce en paiement d’une meule de moulin remis à la Nicole Chambet sa sœur.

D’après cet acte je serait tentée de placer Claudine Pellet non comme fille de George Pellet mais comme sœur de George et Aymé Pellet…

Me voilà donc à présent avec une fratrie, un père, une tante, un oncle et un grand-père…


Bien que Claude Pellet et Estiennaz de Machard aient eu 9 enfants, je ne leur connais qu’un fils et une fille avec une postérité Pierre Pellet et Françoise Pellet épouse Corboz qui se sont retrouvés orphelins à 18 (22) ans et 11 (15) ans. Leurs parents sont mort respectivement les 30 janvier 1718 et 11 avril 1722.

Lien vers l’article Les Pellet (6)
Lien vers l’article Les Pellet (8)

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