Dans cette fable, Jean de La Fontaine déplore l’incapacité des hommes à vivre en paix. De tout temps les hommes ont fait la guerre et on le voit malheureusement toujours aujourd’hui…

Pour ce jour, j’ai donc sélectionné un homme mort pendant la Guerre de Cent Ans.


C’est par l’ascendance Potier de Courcy que j’arrive à ce lointain aïeul qui va nous occuper.

Pierre Michel meurt en participant à la défense du Mont-Saint-Michel en 1424. On le découvre dans Les Défenseurs du Mont Saint-Michel : 1417 – 1450 par le Vicomte Oscar de Poli.

À l’article 1407, est présenté une enquête du 12 mai 1496 concernant l’ascendance de Guillaume Michel. Par les divers témoignages on apprend que son père noble Pierre Michel, fils de Jean, marié à Avice de Villaines s’était retiré au Mont-Saint-Michel avec son beau-frère le chevalier Jean de Villaines parmi les gens du roi, ne voulant être du parti du Roi d’Angleterre qui tenait la région. Il meurt en 1424 tandis que son beau-frère y succombe vers 1435.


Hasard… Pierre Michel porte le nom de l’archange Saint-Michel pour qui a été édifié la forteresse du Mont et son cri d’arme est “Quis ut deus ?“.

Quis ut Deus ? est une question en latin signifiant « Qui [est] comme Dieu ? » et qui est une traduction littérale du nom Michel (hébreu : מִיכָאֵל, Mîkhā’ēl).

Statue de L’archange saint Michel écrasant Satan représenté par un dragon. Quis ut Deus est inscrit sur son bouclier. Entrée principale de l’université de Bonn.

Le Siège du Mont-Saint-Michel en 1424-1425 est un épisode de la dernière phase de la Guerre de Cent Ans entre la France et l’Angleterre. Le roi d’Angleterre Henry V envahit et conquiert la Normandie. C’est la seule place forte de Normandie qui lui échappe. Restée fidèle à Charles VII, le Mont Saint-Michel résiste au blocus anglais puis à un siège par terre et mer !

En 1421, pour affronter le risque d’une invasion anglaise, le Mont est placé sous l’autorité d’un grand seigneur normand : Jean d’Harcourt qui est à la tête d’une garnison de vingt hommes d’armes, deux chevaliers bannerets, deux chevaliers bacheliers, et seize écuyers. En 1423, les Anglais fortifient l’îlot de Tombelaine, en face du Mont avec une garnison d’une trentaine hommes d’armes et de quatre-vingt-dix archers. Les Anglais sont aussi à Avranches et à Ardevon encerclant le mont. En 1424, les Anglais reçoivent 130 hommes d’armes en renfort.

Est-ce une flèche des redoutables archers anglais qui met fin à la vie de mon aïeul ? Peut-être… Pierre Michel meurt au tout début du blocus.

L’arc long anglais, également appelé arc droit, est une évolution de l’arc gallois. C’est un arc très puissant, d’environ 2 mètres de long avec une portée de 165 à 250 mètres et une vitesse de 55 m/s (200 km/h). Les archers avaient une cadence de tir de 10 à 16 tirs ajustés par minute. Le flèches mesuraient 61 à 81 cm.

Le capitaine du Mont est Dunois, il est représenté sur place par son lieutenant Nicole Paynel, un baron du Cotentin. Le Mont-Saint-Michel est défendu par une centaine de chevaliers normands. Un autre grand chef militaire, Louis d’Estouteville, va prendre le commandement de la garnison le 2 septembre 1424. Le Mont-Saint-Michel va résister bien que privé de tout renforts extérieurs jusqu’au départ des Anglais en 1450.

Est-ce lui, Pierre Michel, ou l’un de ses descendants en souvenir de lui qui adopta ainsi les armes de la famille ?


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