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  • Jean Baptiste Eutrope Leveque né en 1794, marié en 1816
  • Nicolas Joseph Goubet né en 1794, marié en 1820
  • Léonard Gilles né en 1768, marié en 1800 (rien de trouvé)

Chouette, la chance me sourit !

À nouveau grâce à l’indexation Généanet je trouve rapidement mon ancêtre à la 7e et à la 8e génération, Jean Baptiste Eutrope Lévêque. De la classe de 1814, il avait été appelé en 1813 et incorporé au 39e régiment d’infanterie de ligne au 5e Bataillon, 3e compagnie sous le nom de Jean Baptiste Lévéque dit Juso, en tant que fusilier le 24 avril 1813. Il fit la campagne de la Grande Armée de 1813.

39e régiment d’infanterie de ligne – 12 avril 1813-25 décembre 1813 (matricules 9 601 à 11 400) – SHD/GR 21 YC 346

À la suite de la défaite de la Grande Armée en Russie durant l’année 1812 et la destruction de la quasi totalité de cette dernière, Napoléon forma de nouvelles troupes désormais majoritairement composées de jeunes conscrits sans expérience de 21 à 23 ans. En quelques mois, Napoléon reconstitua une force militaire qui atteignit 226 000 hommes en avril 1813 puis 450 000 en août. C’est dans ce contexte que Jean Baptiste Eutrope Lévêque rejoignit l’armée. Était-il déjà à la bataille de Lützen, le 2 mai 1813 ? Il participa sans doute au siège de Dantzig qui s’interrompit avec l’armistice de Pleiswitz le 4 juin 1813. C’est dans cette période d’accalmie qu’il devint voltigeur le 26 juin 1813 au 2e voltigeur. Il participa alors à la bataille de Dresde, dernière victoire majeure de Napoléon en Allemagne les 26 et 27 août 1813. Les maréchaux enchainèrent les défaites qui infligèrent un lourd coup à l’armée Française qui y perdit près de 100 000 hommes en 2 mois. La bataille de Leipzig qui devait être une grande victoire s’acheva après 4 jours sur une défaite cuisante, avec 47 000 morts, 70 000 hommes faits prisonniers et la fuite du reste des troupes. Napoléon quitta la Saxe avec 25 000 hommes, ce qui marqua le début de la fin pour la Grande Armée.

La retraite de l’armée française s’interrompit pour beaucoup dans l’après-midi du 19 octobre 1813, au moment où l’unique pont fut détruit prématurément par une escouade française du génie. Un tiers de l’armée française n’eut pas le temps de traverser et n’eut d’autre choix que de risquer la noyade en traversant à la nage ou de se rendre à l’ennemi. Jean Baptiste Eutrope Lévêque est sans doute fait prisonnier lors de cette retraite car il est indiqué qu’il fut fait prisonnier de guerre le 19 octobre 1813 !

Il rentra le 22 mai 1814 après l’abdication de Napoléon et fut réformé le 18 septembre 1814. Il rentra alors chez lui et se maria en janvier 1816 à Épinay-Champlâtreux (95) avec Félicité Jumel et le couple partit s’installer à Passy aux portes de Paris. Ils eurent 4 enfants en 1820, 1824, 1825 et 1828. Leur petit dernier, Emile Hyacinthe Lévêque, mon ancêtre, n’eut guère le temps de connaitre son père car il mourut prématurément à Paris le 6 octobre 1828 âgé de seulement 36 ans.


Jean Baptiste Eutrope Lévêque est devenu voltigeur, ce corps a été créé spécialement pour les hommes de petite taille. Il mesurait effectivement 1 mètre 55 et la taille minimum était alors 1 mètre 54,4.

Les qualités requises pour être admis dans ces troupes sont une réputation de courage bien établie, une petite taille, de la vigueur et une grande agilité. Leur uniforme est celui de l’infanterie française, avec comme distinction propre le collet jaune. Ils portent la grenade, et jouissent de la même haute paye que les grenadiers, bien que la plupart d’entre eux soient de la plus petite taille.
Chaque régiment d’infanterie a une compagnie de voltigeurs, qui marche toujours devant les grenadiers. Au lieu de tambours, ils ont deux trompettes (cornets).
Les voltigeurs sont armés d’un fusil court (carabine) et d’un sabre court ; la giberne est fixée sur les reins par une ceinture; d’après les règlements, leur sac doit être très léger.
En présence de l’ennemi, les compagnies de voltigeurs de tous les régiments sont rassemblées, formant un corps distinct qui mène l’attaque ; ils sont en général employés à escalader les montagnes (s’il y en a) ou à forcer les passages difficiles; les grenadiers suivent à courte distance, mais c’est le privilège des voltigeurs d’ouvrir la route à la victoire. On leur rappelle, d’ailleurs, à l’occasion, cet honorable avantage.
Depuis leur création, les voltigeurs ont été de la plus grande utilité pour les armées françaises. La fierté de la grenade, l’espoir d’être les premiers au pillage, tout a contribué à élever l’esprit de ces soldats de petite taille au plus haut degré de valeur enthousiaste.

https://www.1789-1815.com/voltigeurs.htm

C’est encore grâce à l’indexation Généanet que je trouve mon ancêtre à la 7e génération Nicolas Joseph Goubet car dans l’État Civil rien ne m’en informait. Conscrit de l’année 1814, il arrive au corps le 14 avril 1813 au 56e régiment d’infanterie de ligne, 2e Bataillon, 3e compagnie.

56e régiment d’infanterie de ligne – 20 février 1813-30 mai 1813 (matricules 12 605 à 14 404).SHD/GR 21 YC 469

Il participa aux combats de son régiment qui appartenait à la nouvelle Grande Armée constituée à la suite de la défaite de la Grande Armée en Russie durant l’année 1812 comme je l’ai expliqué dans l’article de Jean Baptiste Eutrope Lévêque CLIC. Il vécut sans doute les mêmes grandes batailles que lui et réussit à se sortir de la débâcle de Leipzig. Il participa donc ensuite à la Campagne de France mais je n’en sais pas plus.

Il fut envoyé en congé de réforme le 28 août 1814. Il se maria le 9 octobre 1820 à Lebucquière (62) avec Marie Hélène Françoise Joseph Boudin. Ils eurent 8 enfants et il s’éteignit le 16 août 1863 à Barastre (62).

Alors que signifie la mention “Cont Août 69” ? Merci à qui pourra m’éclairer !


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