Le « X » est tellement difficile à trouver qu’aujourd’hui il sera fait 2 fois !
- « 4X » est un patronyme bien adapté pour aujourd’hui ! Enfin, pardon, Catrix !
- Sinon, j’utilise le « X » pour un ancêtre sans nom connu. D’où cela vient-il ?
Catrix serait une aphérèse de cocatrix, issu du latin médieval cocatris qui désigne en ancien français un animal fantastique. Cocatris vient du verbe latin calcāre (fouler, marcher sur, presser avec le pied) qui a donné le nom calx, calcis signifiant « talon », « plante du pied ». Ainsi, le latin médiéval calcātrix (la foulante) a été réinterprété dans les langues romanes et en anglais médiéval pour nommer un monstre qui tue par le regard ou le souffle, comme s’il écrasait ou fauchait la vie.
Cette créature imaginaire possède une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent. Le ou la cocatrix serait né(e) d’un œuf de serpent couvé par une poule noire, l’une des images sataniques du Moyen Âge. Il est symbole de mort. Aucun ouvrage de référence de langue française ne semble mentionner que la cocatrix est doté du pouvoir de pétrifier, ce qui est souvent signalé dans la littérature anglo-saxonne, et qui le rapprocherait d’une Gorgone de la mythologie gréco-romaine, Méduse.
Selon la légende, Loup de Troyes aurait vaincu la cocatrix, ce qui a donné naissance à la coutume, en Champagne, de défiler avec l’effigie du monstre pendant les trois jours précédant l’Ascension.
Ainsi, par extension ce nom s’est appliqué à celui qui portait le dragon à la procession à Troyes, Sens, Auxerre. Ce qui correspond bien à l’aire géographique de mes Catrix. Mon premier Catrix aurait donc été l’un d’eux…
Beaucoup moins folklorique, certains y voient tout simplement le prénom Catherine signifiant « pure », du grec katharos. Le premier ancêtre Catrix serait un Catherin ou le descendant d’une Catherine…
Mes Catrix vivaient à Samois-sur-Seine dans l’actuelle Seine-et-Marne. La branche est présente par deux fois grâce à une tante et sa nièce.
Voici mon deuxième choix pour la lettre « X » aujourd’hui :
C’est une convention qui remonte aux pratiques des généalogistes et des archivistes du XIXe siècle voire même un peu avant, lorsqu’ils établissaient des tableaux d’ascendance ou des registres.
En latin médiéval ou dans les actes anciens, on pouvait lire Nomen ignotum (nom inconnu) ou N. (abréviation de nomen). Au fil du temps, dans les tableaux généalogiques imprimés ou manuscrits, certains ont simplifié ce N. en « X« , probablement par analogie avec le X utilisé pour marquer une croix à la place d’une signature par ceux qui ne savaient pas écrire. D’où l’idée : « on ne connaît pas son nom alors on met X« .
En généalogie moderne, le « X » est souvent employé pour désigner un conjoint ou un ancêtre sans nom connu en France. Mais en Allemagne, on trouve parfois “NN” (Nomen nescio : « je ne connais pas le nom »), en Angleterre, on voit souvent « Unknown« ou « ? » et en Espagne ou Italie, certains écrivent « Desconocido/a » ou « Ignoto/a« .
J’en ai une grande quantité dans mon ascendance au XVI-XVIIe siècle en particulier. Ce « X » représente 3 cas différents :
- il s’agit de femmes dont je ne connais que le prénom bien souvent ;
- mais j’ai aussi créé dans mon ascendance des femmes X sans prénom quand j’ai des enfants issus de deux unions différentes qui sont donc frères et sœurs utérins mais pour lesquels je n’ai aucune information sur leur mère ;
- quelques-unes ne sont connues que comme femmes d’untel ou mère d’untel, à leur décès par exemple…






